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Registre des armes à feu : des réponses et des inquiétudes

Publié le 30 janvier 2018 à 16:35, modifié le 30 janvier 2018 à 16:35

Par: CIMTCHAU

À la suite des nombreuses questions posées hier sur la nouvelle Loi sur l’immatriculation des armes à feu, le ministère de la Sécurité publique du Québec s’explique et réitère l’importance du registre pour la prévention de la criminalité.

Alors que plusieurs questions demeuraient sans réponse à la première journée du registre québécois des armes à feu, le ministère de la Sécurité publique affirme qu’il a l’intention de mieux informer les citoyens :« Il y a une campagne de communication qui va être mise en branle et on va rejoindre les détenteurs de permis d’arme à feu, les chasseurs, par l’entremise de nos réseaux », annonce Clément Robitaille, directeur, de la prévention et de la lutte contre la criminalité au ministère de la Sécurité publique du Québec.

Les commerçants aussi seront davantage épaulés dans la mise en place de la Loi : « Ils auront la responsabilité d’aider les clients à immatriculer leurs armes à feu, à même le commerce ».

Le ministère les invite d’ailleurs à s’inscrire sur le site du Service d’Immatriculation des Armes à feu. À l’achat d’une nouvelle arme, ce sera la responsabilité du propriétaire de l’enregistrer à même ce site.

 « C’est dès la prise de possession. Alors, à partir de ce moment-là, c’est sans délai au sens de la loi, mais évidemment le citoyen doit quand même se rendre chez-eux. À partir de ce moment-là, on s’attend à ce que le citoyen le fasse dans les 24 premières heures », poursuit Clément Robitaille.

Au lendemain de sa mise en fonction, des Gaspésiens se questionnent toujours sur les éventuels coûts d’un tel registre. : « Je ne suis pas contre le registre mais je veux que ce soit bien fait. Pas payer comme on a déjà payé au fédéral », affirme un Gaspésien. « Je suis pour le registre en tant que tel. J’ai certains questionnements sur sa mise en place », ajoute un chasseur. « Ils disent que ça ne coûte rien. Je ne sais pas pourquoi il y en a qui sont contre ça », se questionne un autre citoyen.

Pourtant, le ministre de la Sécurité publique du Québec annonçait dimanche un coût de « 20 millions au total, pour l’ensemble de l’opération ».

Certains se questionnent sur la corrélation entre la criminalité et leurs armes d’épaule comme Benjamin Roy, propriétaire du dépanneur Aigle d’Or : « C’était des armes volées le ¾ du temps qui faisaient des crimes ou des armes qui n’ont jamais été enregistrées même quand l’enregistrement était en vigueur. Donc, ça ne changera pas grand-chose côté criminalité. »

 « Je ne peux pas vous dire s’il y en a une majorité en ce moment qui était immatriculée, non-immatriculée. Je n’ai pas cette information-là. Mais, moi, je peux vous dire qu’il y a une variété d’armes à feu qui sont retrouvées sur les scènes de crime », répond Clément Robitaille.

« En fait, je pense qu’on ne peut pas être contre la vertu. Je me suis informé, le registre en tant que tel prévient certains actes spontanés », affirme Mathieu Boudreau, un chasseur gaspésien.

C’est près de 1,6 million d’armes d’épaule qui étaient estimées en circulation lors du dépôt du projet de loi en 2015. Le ministère de la Sécurité publique du Québec vise à enregistrer 100% de ces armes dès la fin de la première année du registre.