Les directeurs de salles de spectacle connaissent par coeur la mise en scène: fermeture, réouverture, annulation et report de spectacles, capacité à 50%, distanciation sociale… Depuis 2 ans, ils s’adaptent.

« On est entraînés. C’est pas la première fois où on a à rappeler nos gens. C’est pas la première fois où on a malheureusement soit à annuler des spectacles soit (…) les reporter, on dit ouf!, mais certains spectacles ou certains artistes ou certaines productions ne peuvent pas revenir plus tard pour toutes sortes de raisons », mentionne Chantal Robitaille, la directrice, Centre culturel Paspébiac.

À partir du 7 février, les salles ne pourront accueillir que la moitié de leur capacité, jusqu’à un maximum de 500 personnes.

« On a Passe-Partout qui est vendu complet. On est toujours en stand-by à ce niveau-là dans le sens où le spectacle a lieu le 28 février, donc on a encore une marge de manœuvre tout d’un coup que les mesures changeraient d’ici là, mais effectivement s’il n’y a pas de changements d’ici là, il va falloir reporter parce qu’on se mettrait pas à choisir, vous avez pas le droit de venir, vous avez le droit de venir », explique Marilou Francoeur, agente aux communications et au développement à la salle de spectacles régionale Desjardins de New-Richmond.

Il faut informer la clientèle des changements à la programmation. Une surcharge de travail incroyable.

« Nous, tout simplement, on refait le plan de la salle, c’est-à-dire avec distanciation. Donc, malheureusement, il faut rappeler tout le monde et expliquer qu’on va devoir les déplacer. Habituellement, les gens sont super compréhensifs. Mais, c’est un procédé simple, mais fastidieux pour celle qui s’en occupe », raconte Mme Francoeur.

Au Centre culturel Paspébiac, les choses se passent un peu différemment. « Il faut dire qu’il y a une particularité ici au Centre culturel Paspébiac, c’est une salle de type cabaret, c’est un aménagement tables et chaises. Alors, on a un plus de latitude. Je dirais que c’est un peu moins compliqué que nos collègues diffuseurs qui ont des sièges fixes », estime Mme Robitaille.

Le monde culturel retient encore une fois son souffle et planifie les choses au compte-goutte.

« On fait comme on faisait à l’époque, on se croise les doigts, on met les chapelets sur la corde à linge pis on espère que les choses vont tellement bien se dérouler que possiblement, on aura l’opportunité d’avoir une bonne nouvelle qui nous permettrait à ce moment-là, dans les prochains spectacles qui, eux, sont complets, par exemple au mois de mars, à la mi-mars de conserver toute la clientèle », espère la directrice du Centre culturel Paspébiac.

Rappelons que le passeport vaccinal sera exigé. Bon spectacle!