La population de caribous des régions de Charlevoix, en Gaspésie et à Val-d’Or est plus en péril que jamais. Selon nos données, le nombre recensé serait passé à 17 caribous en 2021 dans Charlevoix et sous la barre des 40 en Gaspésie. En réponse à cette situation, le ministère de la forêt, de la faune et des parc a procédé à l’installation d’enclos afin de tenir les prédateurs à l’écart.

Le projet d’enclos serait achevé à 35% pour la région de la Gaspésie, mais le froid empêche la poursuite des travaux à l’heure actuelle. Contrairement à la région de Charlevoix, la capture et le transfert des bêtes devra attendre à octobre 2022. Cette opération n’est pas sans risque puisque la possibilité de blessure ou même de mort est bien réelle.

«En ce sens-là, c’est quand même quelque chose qu’on fait pratiquement annuellement. À ce niveau-là, on est assez confiant et on considère que les risques quoi qu’ils ne sont pas inexistants, ils sont faibles », explique Carl Patenaude Levasseur du ministère de la Faune.

Cette décision est loin de faire l’unanimité, notamment du côté de l’organisme Québec Nature qui souligne que d’autres solutions plus simples et moins coûteuses auraient pu être privilégiées.

« Si on n’a pas d’idée de date pour les libérer, dans les faits ce qu’on est en train de construire, ce sont des mouroir à caribous. Ce sont des endroits ou les caribous vont vieillir et mourir», indique Alice-Anne Simard directrice générale chez Nature Québec.