Mon topo Un retour en classe qui réjouit, mais qui inquiète aussi au KRTB
Publié le 18 janvier 2022 à 17:22, modifié le 18 janvier 2022 à 17:22
Les élèves du primaire et du secondaire étaient de retour en classe ce mardi. Une reprise des cours qui marque la fin de l’école à distance, au grand soulagement de plusieurs parents et élèves. L’inquiétude est tout de même palpable, surtout chez les enseignants.
Le ministère de l’Éducation a indiqué la semaine dernière que le nombre de cas dans une classe ou une école ne sera plus recensé. Les parents ne seront pas informés lorsqu’il y aura un élève positif dans le groupe de leur enfant. Impossible donc de prédire comment se déroulera les prochains jours dans les établissements scolaires.
« C’est une grosse part d’anxiété et est-ce que les enseignants vont être malades de COVID en plus d’être en plus malade d’épuisement professionnel ? C’est ça qui est dangereux », croit Natasha Blanchet, présidente du Syndicat de l’Enseignement du Grand-Portage.
Advenant l’apparition de cas de COVID-19 dans les classes, les groupes ne seront plus systématiquement fermés. Il faudra que plus de 60 % des élèves soient en isolement.
« Quand tu en as 10, ça fait 6 sur 10. C’est beaucoup puis on met à risque nos profs aussi », estime la représentante syndicale.
Advenant qu’un enseignant contracte la COVID-19, il devra bien évidemment s’isoler. Il faudra faire appel à des suppléants, s’il y en a. En cas de besoin, les centres de services scolaires devront faire appel à des orthopédagogue ou encore à des éducateurs spécialisés, par exemple. Selon le syndicat de l’enseignement, les élèves en difficulté seront les premiers à être pénalisés.
« Les services d’orthopédagogie que les élèves en difficulté doivent avoir ne pourraient pas l’avoir, parce que l’orthopédagogue irait enseigner dans une classe. Donc ça fait beaucoup de délestage un peu partout. »
À l’École secondaire de Rivière-du-Loup, les jeunes rencontrés par CIMT sont bien contents que cette rentrée marque la fin de l’enseignement à distance. Pour la plupart d’entre eux, l’école en ligne n’était pas évidente, surtout en raison des nombreuses distractions présentes à la maison.
Même si les élèves sont de retour sur les bancs d’école pour l’instant, le syndicat de l’enseignement assure que la situation va laisser des traces dans les prochaines années.
« C’est une génération qui va être hypothéquée. On va le trainer longtemps dans les apprentissages », croit Natasha Blanchet.
