La santé publique du Bas-Saint-Laurent appelle à la vigilance pour freiner la propagation du virus
Publié le 6 janvier 2022 à 17:07, modifié le 6 janvier 2022 à 17:07
La progression du virus se poursuit toujours au Bas-Saint-Laurent. La situation reste inquiétante. La santé publique régionale a fait le point aujourd’hui en invitant les citoyens à respecter les mesures pour freiner la propagation du virus.
Le message de prévention est le même depuis la pandémie. Il est tout aussi important aujourd’hui alors que la contagion est à son plus fort depuis le congé des Fêtes.
« Nos affaires allaient bien jusqu’à l’Omicron qui a évidemment balayé tout sur son passage. Ce n’est pas propre au Québec et c’est impossible d’y échapper dans le Bas-Saint-Laurent », constate Sylvain Leduc, directeur de la santé publique du Bas-Saint-Laurent.
Comme ailleurs, les hospitalisations sont inquiétantes et personne n’est pas épargné. Même si les gens âgés composent une bonne partie des patients à l’hôpital, tous les groupes d’âges sont représentés.
Les impacts des rassemblements des 24 et 25 décembre se font maintenant sentir.
« On est encore dans le résultat de cette transmission-là, maintenant les mesures qu’on a mises en place vont diminuer le nombre de contacts que les gens ont. Il y a beaucoup moins de rassemblements aujourd’hui », remarque le docteur Leduc.
La période d’isolement soulève beaucoup de questions. Lorsqu’on obtient un résultat positif au virus, la santé publique demande de s’isoler pour cinq jours. Si les symptômes persistent après cette période, il ne faut pas lever l’isolement pour autant, prévient-il.
« Si une personne au bout de cinq journées ne se sent pas confortable parce qu’elle a l’impression qu’elle est encore malade et qu’elle peut transmettre l’infection parce qu’elle est encore malade, qu’elle continue à tousser par exemple, c’est un sage réflexe de dire à son employeur ‘’moi je pense que je pourrais contaminer quelqu’un, je ne suis pas apte à retourner tout de suite’’ ça pourrait être au jour 7 par exemple. »
Les milieux de vie pour ainés touchés par des éclosions
Pendant ce temps, plusieurs éclosions sont répertoriés dans les milieux de vie pour ainés. En date du 5 janvier, Québec recensait 9 résidences au KRTB aux prises avec des cas de COVID-19. En date du 4 janvier, la situation la plus inquiétante se trouvait au Domaine Élie Raphaël de Rivière-du-Loup. 14 cas étaient actifs, alors qu’il y en a maintenant 12 en date de mercredi. Dans les autres établissements de la région, le nombre de cas est beaucoup moins important.
Mais qu’il y ait une seule ou plusieurs personnes infectées, la propagation dans les milieux de vie pour ainés se fait à une vitesse fulgurante.
« Les personnes ont des soins, elles ont des bains, elles ont de l’aide pour l’habillage, alors la proximité de la personne âgée qui va avoir été contaminée, elle va avoir contaminé tout le monde, tous les employés », confirme Gervais Darisse, président de la Fédération des OSBL d’habitation du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie et des Îles, qui compte quelques résidences pour ainés.
La santé publique du Bas-Saint-Laurent ne peut prédire l’avenir, mais a espoir que le respect des mesures saura faire son œuvre et que la contagion pourra diminuer prochainement.