L’hôpital de Rivière-du-Loup sur le point de déborder en raison de la COVID-19
Publié le 5 janvier 2022 à 16:56, modifié le 5 janvier 2022 à 16:58
Les hospitalisations font encore une fois un bond important au Bas-Saint-Laurent. 25 patients sont hospitalisés ce mercredi, alors qu’ils étaient 17 hier. Les hôpitaux de Rivière-du-Loup et de Rimouski, qui accueillent les patients infectés, ont atteint leur capacité maximale de 22 lits.
Même si les deux centres hospitaliers sont saturés, les autorités de la santé veulent se faire rassurante
« Oui ça dépasse les 22 lits, mais il faut comprendre qu’avec les soins intensifs, on avait une cible de 28 lits. Il faut aussi se rappeler dans les vagues précédentes, à certains moments, on nous demandait d’avoir 42 lits de disponibles », explique le docteur Jean-Christophe Carvalho, pdg adjoint au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
Des patients risquent d’être transférés dans les autres hôpitaux de la région, comme à Notre-Dame-du-Lac ou encore à La Pocatière. La situation est appelée à évoluer.
« Ça va être un ajustement en continu aussi parce que si on re-libère de la capacité du côté de Rivière-du-Loup ou de Rimouski, on va tenter de centraliser les usagers quand même », poursuit le docteur Carvalho.
Les autorités de la santé assurent que les autres centres hospitaliers sont aptes à prêter main-forte. Les hôpitaux ont été préparés l’automne dernier dans l’éventualité ou ils auraient à héberger des patients atteints de la COVID-19.
Le Bas-Saint-Laurent n’échappe pas au délestage
Inévitablement, des rendez-vous et des opérations doivent être reportés afin de réduire la pression sur les lits occupés et sur le personnel en place. Les activités ont été réduites de moitié aux blocs opératoires. Une salle opératoire de l’hôpital de Rivière-du-Loup a même été complètement fermée afin que les professionnels en soins soient transférés pour s’occuper des cas chauds.
La pression est de plus en plus forte sur les équipes de travail. 300 travailleurs sont présentement absents du travail au CISSS du Bas-Saint-Laurent.
« Naturellement, il y a une augmentation d’heures supplémentaires qui va avec ça. Annulation de vacances, ça a été amené au national que ça pourrait être l’objet d’une prochaine étape dans le délestage, mais ici on en a pas entendu parler encore », constate Alexandre Pelletier, président du syndicat de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) au Bas-Saint-Laurent.
Malgré tout, le moral des troupes reste bon.
« On sait jamais la tempête qui va nous arriver. Ça va faire deux ans qu’on ne sait jamais ou on s’en va avec ça, mais heureusement là-dedans, les professionnels en soins ont un moral d’acier », complète le président syndical.
La situation évolue d’heure en heure. Les autorités de la santé réévaluent constamment leurs opérations.