Les tests rapides s’envolent comme des petits pains chauds
Publié le 20 décembre 2021 à 13:05, modifié le 20 décembre 2021 à 17:47
Par: CIMTCHAU
Aussitôt disponibles, aussitôt envolés. Les quelques tests rapides qui ont été mis à la disposition des pharmacies un peu partout dans nos régions sont partis comme des petits pains chauds.
À la pharmacie Jean Coutu de Rivière-du-Loup, le pharmacien propriétaire Manuel Tremblay explique que les tests rapides sont disponibles pour les citoyens qui réservent une plage horaire en ligne.
« On a fait ça justement pour éviter une affluence trop forte en pharmacie. Comme vous le savez, on a des nouvelles mesures qui limitent le nombre maximum de personnes à l’intérieur », explique le pharmacien. Néanmoins, les premières 108 boîtes rendues disponibles hier après-midi ont été réservées en moins de 15 minutes, ajoute-t-il.
Le gouvernement Legault avait annoncé que chaque pharmacie ciblée recevrait un maximum de 108 boîtes par jour.
« On ne sait jamais si on va les recevoir ou non. Normalement, aujourd’hui, on devrait en recevoir 108. Dès que je les reçois, je vais rouvrir des plages pour demain pour que les gens puissent réserver en ligne. » – Manuel Tremblay, pharmacien au Jean Coutu de Rivière-du-Loup
À leur arrivée, les personnes qui ont pris rendez-vous reçoivent leur boîte et se font expliquer le fonctionnement du test.
« Ce n’est pas un test aux fins de diagnostic, donc nous on remet toute la documentation nécessaire avec les tests : comment l’utiliser, quand l’utiliser, quoi faire si on a un test positif. Si on est positif, il faut aller se faire tester dans les centres de dépistage pour confirmer le diagnostic », explique-t-il.
Le fonctionnement variera d’une bannière à l’autre. Au Familiprix de Rivière-du-Loup, par exemple, quelques personnes ont fait la file lundi matin, dans une formule premier arrivé, premier servi. Un citoyen rencontré sur place venait de prendre l’une des dernières boîtes disponibles. « J’ai gagné à la lotto », a-t-il rigolé.
Au Uniprix de Saint-Antonin, le pharmacien propriétaire Didier Rioux attendait ses premiers tests rapides mardi.
« C’est une grosse logistique, parce qu’il y a beaucoup de gens qui se présentent en pharmacie et on reçoit énormément d’appels. Nous, ce qu’on a fait, c’est qu’on a développé une nouvelle ligne téléphonique privée, qui va être faite exclusivement pour la distribution des autotests », explique-t-il.
Son message est clair, aucun test rapide ne sera distribué à ceux qui se déplacent à la pharmacie sans d’abord avoir appelé cette ligne téléphonique.
« On continue à avoir nos fonctions habituelles, on est bien content de continuer à aider la situation pandémique, mais il faut que notre personnel soit aussi capable de faire les tâches habituelles », lance-t-il. Une grande pancarte à l’entrée de la pharmacie mentionnait déjà que les tests n’étaient pas disponibles pour le moment, ce qui devrait faciliter la tâche du personnel.
À la clinique de dépistage de Rivière-du-Loup, lundi matin, plusieurs citoyens disaient avoir des symptômes grippaux et la file se chiffrait environ à une dizaine de personnes en tout temps. Un citoyen avait justement tenté d’obtenir un test rapide en pharmacie, sans succès.
« Ce n’est pas sûr qu’il va y en avoir pour tout le monde. Dans le journal, ils disaient c’est 200 ou 100 par pharmacie, donc ça va disparaître vite », dit-il, lui qui s’est tourné vers la clinique de dépistage pour s’assurer d’obtenir son résultat avant les fêtes.