COVID-19 : de nouvelles mesures comprises par plusieurs, mais qui déçoivent
Publié le 17 décembre 2021 à 15:45, modifié le 17 décembre 2021 à 15:56
Par: CIMTCHAU
Les réactions sont nombreuses aux nombreuses mesures annoncées hier par le gouvernement de François Legault, alors que la propagation de la COVID-19 dans la province est fulgurante.
Les bars, commerces, restaurants et salles de spectacle devront limiter leur capacité à 50% à partir de lundi. Le propriétaire et président de l’Hôtel Universel, Gilles Lortie, est partagé entre la déception et la résignation.
« Économiquement parlant, pour toute l’industrie hôtelière et la restauration, c’est une très mauvaise nouvelle. D’un autre côté, on comprend la situation. » – Gilles Lortie, propriétaire de l’Hôtel Universel
Les pertes financières pour l’industrie hôtelière risquent d’être particulièrement importantes. L’annulation des soirées de bureau et des tournois, autres mesures exigées par Québec, coûtera cher.
« Début janvier, on avait le tournoi midget, l’hôtel était déjà plein les trois soirs, jeudi, vendredi et samedi. Fin janvier, on avait le tournoi pee-wee, exactement la même chose, donc tout de suite, à court terme, on est très affectés », poursuit M. Lortie, qui a maintenant hâte de savoir si les touristes américains, friands de la motoneige, annuleront en bloc cet hiver.
Au Complexe Triangle de Rivière-du-Loup, Pascal Gagnon est maintenant un habitué des annonces gouvernementales. Cette fois-ci, il ne reproche pas au gouvernement Legault sa décision.
« Je m’en attendais. On ne peut pas en vouloir à M. Legault, il a fait ce qu’il a pu, il avait tellement de pression. La seule chose qui est positive dans ces mesures-là, qui sont difficiles à prendre et ce n’est pas de sa faute, c’est que tout le monde est égal, autant le commerce de détail, que les restaurants et les bars », lance-t-il. Il n’hésite pas à dire qu’il faudra, selon lui, réévaluer notre relation avec le virus, alors que les vagues et les variants s’accumulent.
Par communiqué, l’équipe de Rivière-du-Loup en spectacles a aussi réagi aux annonces du gouvernement Legault. Le seul spectacle à l’affiche avant la pause des fêtes se tient cette fin de semaine et donc, pourra avoir lieu comme prévu. Disant vouloir suivre l’état de la situation et considérant que le premier spectacle après les fêtes est prévu le 20 janvier, l’organisation maintiendra le statu quo, pour l’instant.
« Nous sommes extrêmement déçus de cette décision du gouvernement sachant que les salles de moins de 2 000 places sont très sécuritaires depuis la reprise des activités. Nous gardons espoir que la situation évoluera positivement après les Fêtes et nous préférons profiter de cette période de repos pour recharger nos batteries et refaire une mise au point dans la deuxième semaine de janvier. Aucun remboursement ne sera émis et aucun changement de plan de salle ne sera effectué pour l’instant », écrit le directeur général de Rivière-du-Loup en spectacles, Frédéric Roussel.
La présidente de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Claudette Migneault, encourage les citoyens à acheter local plus que jamais. Fort consciente de ce qui attend les entreprises, elle lance un message au gouvernement Legault.
« C’est une situation précaire pour tout le monde et particulièrement pour les entreprises. Certains vont être grandement affectés par ça, de là l’importance qu’il y ait des mesures concrètes qui soient assorties à ces annonces gouvernementales là », espère-t-elle. Québec a déjà affiché ses intentions d’aider les entreprises.
Le gouvernement limite les rassemblements
Autre mesure qui continue de faire grandement réagir, celle de restreindre les rassemblements des fêtes à un maximum de 10 personnes. Le gouvernement souhaite ainsi réduire au maximum les contacts, alors que la propagation du virus se poursuit. Les citoyens devront s’ajuster.
« On était supposés être 14. On change de place, on va être sept à la place », explique un citoyen croisé dans les rues de Rivière-du-Loup. Une grand-maman rencontrée alors qu’elle s’apprêtait à faire des emplettes se demandait toujours comment sa famille allait procéder.
« Mes enfants et mes petits enfants au total on est 13. C’est difficile de laisser les quatre petits dans l’auto », a-t-elle lancé, sourire en coin.