Conflit en CPE: Les éducatrices sont de retour au travail
Publié le 13 décembre 2021 à 16:51, modifié le 14 décembre 2021 à 08:53
Par: Patrick Giguère
Les quelques 250 travailleurs et travailleuses des CPE affiliés à la CSN en Gaspésie sont de retour au travail depuis ce matin.
Autant chez les éducatrices.
« On est super contente! On est soulagée. On est super motivée d’être de retour au travail » , s’exclame l’éducatrice du CPE La Marinière de Paspébiac, Leila Noth.
Que chez les gestionnaires.
« Ce matin, ça faisait du bien d’entendre du bruit, d’entendre les enfants. On s’est fait des câlins avec les enfants, c’était vraiment chouette ! » , mentionne la directrice générale du CPE de la Baie, Julie Dalpé.
Que dans la population.
« J’ai beaucoup d’amis qui gardaient leurs petits-enfants, je suis bien contente ! » , lance Johanne Bisson.
C’était jour de retrouvailles pour près de 800 enfants et poupons inscrits dans les CPE affiliés à la CSN. L’ensemble de la Gaspésie pousse un soupir de soulagement à la suite de l’entente de principe qui a adopté à plus de 98 % par les quelques 250 travailleurs gaspésiens des CPE affiliés à la CSN. Rattrapage salarial entre 8 et 18 % selon le corps de métier. L’ajout d’heures supplémentaires pour la préparation du dossier de l’enfant et la gestion de la cuisine sont inclus dans la nouvelle convention collective. Les anges gardiens des enfants se verront verser une prime COVID équivalant à 3 % de la rémunération des heures travaillées entre le 1er avril 2020 et le 31 mars 2021 en plus de récupérer de deux jours fériés.
« Il y a quelques accros, comme l’entretien ménager, on trouve qu’ils n’ont pas reçu assez. C’est les plus bas salariés du réseau » , rappelle le vice-président de la Fédération de la Santé et des Services sociaux Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Kent Denis.
« On ne peut pas dire que c’est suffisant, mais c’est déjà un gain. On prend tout ce qu’on peut prendre » , dit Jessica Girard, une éducatrice de l’installation de la rue Curée-Miville, à New Richmond.
La seule revendication qui est au point mort, c’est le ratio des éducatrices/enfants. Le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe ne ferme pas la porte et souhaite collaborer avec les divers syndicats afin de trouver un terrain d’entente.
« Somme toute, il y a beaucoup plus d’argent sur ta table que la proposition initiale, c’est quand même une victoire » , dit M.Denis.