Andréane Thibault se lance dans l’élevage de boeuf Wagyu, à L’Islet
Publié le 10 décembre 2021 à 17:05, modifié le 10 décembre 2021 à 17:06
Par: CIMTCHAU
Une agricultrice de L’Islet voit grand et se lance dans l’élevage de boeuf Wagyu, reconnu pour sa viande persillée et de haute qualité. Si son taureau reproducteur a été acheté en octobre 2020, les premières pièces de viande ne sont pas attendues avant 2023.
La décision de se lancer dans cet élevage de niche a été prise en 2020, alors que l’agricultrice souhaitait rentabiliser une parcelle de ses terres. D’abord tentée par l’élevage de bœuf Angus, Andréane a poursuivi ses recherches et ses discussions. Une visite chez Jeannot Luckenuik, de Wagyu Québec, a tout changé.
« Je suis tombée en amour avec Kun, le petit garçon qui aime bien se faire flatter et brosser! », lance-t-elle, sourire en coin, n’hésitant pas à parler d’un coup de tête.
À quelques mètres de Kun, dans une étable un peu plus loin, se trouvent les six premiers veaux, issus de croisements entre le taureau pur-sang et des vaches de races variées, comme la Holstein, la Blanc bleu belge ou la Limousine.
« Pour la première année, c’est un peu comme une année test, comme on pourrait dire. Je vais voir aussi avec certaines autres races qu’est-ce que le persillage donne. C’est sûr que les prix iront en conséquence du persillage donné », explique-t-elle. Le prix d’une tranche de steak Wagyu peut facilement atteindre 100$.
Andréane a déjà tâté le marché et l’intérêt pour son produit est palpable, bien que les premières pièces de viande ne sont pas attendues avant 2023, l’élevage devant durer 24 à 26 mois. Les caractéristiques de la viande Wagyu sont uniques, en commençant par sa tendreté et son goût de noisette.
« C’est quand même une viande qui est recherchée, dans les restaurants un peu plus gastronomiques », avance-t-elle.
En plus des six veaux qui sont déjà nés, une dizaine de femelles sont présentement en gestation. Andréane Thibault n’hésite pas à se fixer des objectifs ambitieux à long terme.
« J’aimerais ça avoir, au minimum, une trentaine d’animaux à abattre pendant l’année. Si je suis capable d’en avoir plus, ce sera tant mieux », espère l’agricultrice qui donne également dans l’élevage de chevaux de race et qui possède plusieurs autres animaux.
Bien que ses produits devraient recevoir le sceau de bœuf Wagyu, ils ne pourront obtenir l’appellation Kobe, réservée aux bœufs élevés dans la ville qui porte le même nom, au Japon. Dans cette tradition, les éleveurs donnent de la bière aux bœufs en plus de les masser régulièrement.
« Il y a plusieurs petites techniques qu’ils font, mais ici au Québec, ce serait de prendre le temps. S’il y a quelqu’un qui veut venir travailler pour masser mes veaux, je l’engagerai », lance-t-elle en riant.