Pour quelques-uns l’acronyme LGBTQ+ ne dit pas grand-chose… il permet pourtant de désigner un groupe particulier de notre société.

«Lesbienne, gays, bisexuelles, trans, queer et le + étant toutes les personnes qui sont en questionnement sur l’identité de genre, leur identité sexuelle, leur orientation sexuelle..», explique Camille Poirot-Bertrand, agente aux communications et au développement à l’Association LGBT+ Baie-des-Chaleurs.

Ici, dans la Baie-des-Chaleurs, l’Association joue un rôle important pour l’inclusion. «Le mouvement LGBTQ+, ça vise à ce que tout le monde accepte toutes les personnes de la population peu importe leur identité de genre, leur orientation sexuelle, donc, en fait, c’est un mouvement qui vise l’inclusion’’, souligne Camille Poirot-Bertrand.

Pendant longtemps, on estimait qu’il était difficile d’afficher sa différence en région éloignée. S’il y a eu une évolution dans la perception, il y a encore des enjeux. «La plus grande difficulté, la plus grande différence qu’on perçoit c’est qu’il y a beaucoup plus d’isolement quand on est une personne de la diversité sexuelle et de genre en région parce que c’est difficile de se trouver une espèce de communauté, de trouver des gens qui sont comme nous’’, raconte l’agente aux communications de l’Association.

La population est de plus en plus ouverte à ces nouvelles réalités.

En vox pop, voici ce qu’un citoyen nous a répondu :  «C’est bien qu’ils soient dans la société comme les autres, ils ont le droit à la vie comme les autres personnes. »

Une autre passante affirme : «C’est fini le temps où est-ce qu’on se cache parce qu’on est transgenre. Je pense que c’est gens-là ont besoin d’appui et de visibilité.»

L’Association considère qu’il y a eu de grandes avancées pour les gens de la diversité sexuelle, mais il reste encore de la discrimination. «Oui, ça existe encore, car il y a des milieux de travail, scolaires, des milieux professionnels qui ne sont pas forcément inclusifs face à ces réalités-là. On vit encore beaucoup de discrimination face à ce qu’on peut être, face à ce qu’on est’’, explique Camille Poirot-Bertrand.

Pour mieux appuyer les personnes en questionnement sur leur genre, l’Association a lancé une campagne de sociofinancement. «On est en campagne pour ramasser 5000$. Avec cet argent-là, on veut faire une ressourcerie inclusive d’articles d’affirmation de genre (..) Ça va être un espace accueillant pour les jeunes LGBTQ+.’’

La directrice de la Ruche Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Monica Normand mentionne : «C’est pour ça qu’on sollicite la contribution des gens, on est à 85% de l’objectif. Il reste 3 jours.’’

Une campagne réussie fera toute une différence pour l’organisme.