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Recyclage des plastiques agricoles : du travail reste à faire au Bas-Saint-Laurent

Publié le 8 décembre 2021 à 14:17, modifié le 9 décembre 2021 à 09:42

Par: CIMTCHAU

Le Bas-Saint-Laurent continue de faire piètre figure, concernant le recyclage de plastiques agricoles, alors que la situation demeure peu reluisante. Pour l’ensemble de la région, 90% de ces plastiques ne sont pas récupérés et sont principalement enfouis, alors que seulement 10% sont recyclés en granules ou valorisés en énergie.

 

La région est d’ailleurs parmi les pires régions de la province en matière de recyclage de plastiques agricole. C’est pourquoi le consortium qui regroupe Élyme Conseils, JMP Consultants et Synergie BSL ont mis sur pied une étude qui a vu le jour en janvier 2020, afin de faire le portrait précis de la situation. Les résultats de celle-ci ont été dévoilés ce mercredi. Au total, ce sont près de 400 producteurs agricoles et acérioles qui ont été interrogés.

Elle a pour but d’amener des pistes de solutions afin d’améliorer la situation actuelle. Un total de 992 tonnes de plastique sont utilisées pour l’ensilage sous forme de films d’enrobage et de bâches, soit 27 % de plus que les données estimées par le rapport de Recyc-Québec.

Notons que cette quantité de plastiques utilisée augmentera au cours des prochaines années alors que plus de 1500 entreprises de la région utilisent ce composé. Dans la MRC des Basques, la collecte porte-à-porte dédiée qui est en place permet, quant à elle, la récupération de 73% des plastiques d’enrobage

« C’est sûr que c’est une situation à adresser notamment dans le contexte de la Responsabilité élargie du producteur (REP) qui va arriver prochainement. Il va y avoir obligation de récupérer ces plastiques-là », affirme le coordonnateur chez Élyme Conseils, Évariste Feurtey.

Et le secteur acéricole?

Par ailleurs, le secteur acéricole est également visé par cette étude alors que la situation de ce côté n’est pas plus rose. Au Bas-Saint-Laurent, ces entreprises utilisent 252 tonnes par année de plastiques acéricoles, soit 5 % de plus que les recommandations de Recyc-Québec.  De ce nombre, 65 % de ces plastiques sont utilisés dans la MRC de Témiscouata.

« Il faut que d’un côté les utilisateurs soient prêts à faire le geste d’aller porter les plastiques dans un bac ou sur le bord du chemin dépendamment du système de collecte qui sera mis en place, mais il faut qu’ils soient prêts à le faire », ajoute Évariste Feurtey qui est également le coordonateur de cette étude.

Dès janvier prochain, le consortium aura le mandat de trouver des alternatives au plastique agricole dans le but d’en améliorer sa gestion.