Les délais ne cessent de s’accumuler pour l’implantation du composte dans les MRC Avignon et Bonaventure.

« Présentement on est dans l’étape de faire le transfert de gestion du LET de Saint-Alphonse. L’intégrer dans la Régie. La Régie a dû faire un règlement d’emprunt à la hauteur de plus de 7 millions qui là est en attente d’approbation au ministère », assure le président de la Régie intermunicipale de gestion des matières résiduelles Avignon-Bonaventure, Éric Dubé.

La Régie qui réunit 24 municipalités est créée depuis maintenant un an et demi. L’objectif de son président Éric Dubé était au départ d’installer un système de compostage avant 2021. La COVID-19 est venue retarder le processus, ainsi que les élections municipales de novembre.

L’acquisition du lieu d’enfouissement technique de Saint-Alphonse permettra de faire avancer grandement le projet.

« On aura l’opportunité de décider si on fait un projet en Régie publique juste les municipalités, on va gérer notre propre système. Là, on aurait la possibilité de le faire directement où est le lieu technique d’enfouissement. Ou on va regarder peut-être de faire des partenariats Publics-Privés parce qu’il y a une entreprise sur le territoire qui pourrait offrir le service », explique monsieur Dubé.

De son côté, le Conseil régional de l’environnement Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine est impatient de voir arriver le compostage sur le territoire.

« Aujourd’hui on est prêt, on attend juste le bac. Si on faisait un sondage, les gens sont prêts », affirme la directrice générale Caroline Duchesne.

Elle n’est pas surprise que le processus soit aussi long.

« Le plus gros est fait. On a maintenant une Régie qui est constituée donc le reste va venir plus rapidement à partir du moment où le règlement d’emprunt sera approuvé », mentionne madame Duchesne.

 

À la MRC du Rocher-Percé, le compostage fait partie de la réalité des résidents depuis 2012.

« Au lieu d’enfouir 100% de la matière, on détourne de l’enfouissement un ratio important de 3300 tonnes et lui est réutilisé en compost vendu aux citoyen », explique la directrice générale de la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie, Nathalie Drapeau.

Même si une diminution dans la participation a été observée au fil des ans, le compost est encore populaire.

« L’an passé on a adopté un nouveau règlement sur la gestion des matières résiduelles qui oblige le tri et on a vu aujourd’hui une montée d’environ 20% », assure madame Drapeau.

Éric Dubé aime mieux ne pas se prononcer sur une date précise pour l’implantation du compost sur le territoire. Il mentionne toutefois qu’il y aura beaucoup de développements dans le dossier au cours de l’année 2022.