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Pénurie de main-d’œuvre : une autre entreprise témiscouataine se tourne vers l’immigration

Publié le 7 décembre 2021 à 17:19, modifié le 8 décembre 2021 à 08:19

Par: CIMTCHAU

Québec vient d’annoncer des assouplissements pour permettre aux entreprises de faire venir au pays plus facilement des travailleurs étrangers. Une bonne nouvelle pour plusieurs employeurs, qui manquent cruellement de main-d’œuvre. Au Témiscouata, un autre restaurant vient d’embaucher six employés des Philippines.

« On a vraiment fait le tour pour essayer de recruter par ici, ce qui est impossible », lance sans détour la copropriétaire des restaurants Tim Hortons de Dégelis et de Témiscouata-sur-le-Lac, Marie-Lyne Michaud.

Les délais ont souvent été critiqués pour le processus d’embauche des travailleurs étrangers temporaires et les partis politiques fédéraux ont débattu des solutions tout au long de la dernière campagne électorale. Pour Marie-Lyne Michaud et son équipe, les démarches ont été entamées en mars dernier. Les quatre premiers travailleurs sont arrivés fin novembre.

« Ils devaient arriver à la fin août. C’est ce qui a occasionné notre rupture de service flagrante. On s’est fait prendre, comme on dit, les culottes à terre. » Marie-Lyne Michaud, copropriétaire des Tim Hortons de Dégelis et de Témiscouata-sur-le-Lac

Québec a annoncé hier des assouplissements au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Dans certains secteurs, les entreprises n’auront plus à faire la démonstration de leurs efforts de recrutement dans la province. Le gouvernement espère ainsi réduire les délais de traitement.

« Moi je me fiais à ces personnes-là et puis les délais ont été de deux mois et demi de plus que ce que ça devait être, donc l’aide du gouvernement est bienvenue », note Mme Michaud.

Se tourner vers l’immigration, la solution?

Quelques clients se sont butés à des portes fermées aux restaurants Tim Hortons du Témiscouata cet automne. Les propriétaires ont dû couper les heures d’ouverture et même, fermer les restaurants en quelques occasions.

« On a vraiment fait le tour pour essayer de recruter par ici, ce qui est impossible », note la copropriétaire, qui a reçu quelques curriculum vitae lors de la fin de la PCRE, sans pour autant dénicher de candidat de qualité. Une partie de la solution est arrivée en mars dernier, quand les propriétaires ont entamé les démarches d’embauche de six travailleurs philippins. Quatre d’entre eux sont arrivés il y a quelques jours à peine.

« Là, vraiment, l’objectif est d’augmenter les heures et de donner le plus de services possible. C’est grâce à eux qu’on est capables d’offrir ça aujourd’hui », note-t-elle, reconnaissante. Deux autres travailleurs sont attendus après les fêtes.

Les travailleuses et travailleurs arrivent ici avec des contrats de trois ans et auront la possibilité de faire venir leur famille au terme de ces trois premières années. Ils auront également l’option de prolonger de trois autres années au même endroit, ou de se dénicher un autre emploi.

« Nous autres, c’est sur que notre objectif ce serait de les garder avec nous et leur famille. Je serais tellement contente de les accueillir », explique Marie-Lyne Michaud en souriant.

Catherine Carabuena, qui est arrivée à la fin novembre avec deux autres amies, ne veut pas se projeter trop loin dans l’avenir. « Tout est nouveau pour nous. Tout ce que nous avons à faire, c’est de s’adapter aux changements, et nous sommes très ouverts avec ça », lance-t-elle, en anglais. Fait intéressant, les trois employées nouvellement arrivées que notre équipe a pu rencontrer se connaissaient déjà, ayant travaillé ensemble dans un restaurant de la même chaîne aux Philippines. Leur complicité était évidente.

« En raison de la pandémie, nos vies ont vraiment changé et on voulait une nouvelle opportunité et permettre à notre famille d’avoir une meilleure vie dans le futur », complète Bernadette Hilario, nouvellement arrivée elle aussi.

Les trois nouvelles venues rencontrées s’exprimaient aisément en anglais, et ont déjà débuté des leçons de français.