Grève des CPE: Une mère monoparentale risque de perdre son emploi
Publié le 6 décembre 2021 à 17:08, modifié le 6 décembre 2021 à 17:08
Par: CIMTCHAU
Des familles de nos régions commencent à subir les effets de la grève illimitée des CPE. Les demandes d’aide alimentaires ont augmenté depuis son déclenchement. Une mère monoparentale risque également de perdre son emploi.
C’est le cas d’Annie St-Pierre. Comme bien d’autres parents, elle doit s’absenter du travail en raison de la grève des CPE. « Les comptes, je suis chanceuse, je ne vis pas de paye en paye, mais je ne pourrai pas travailler à temps partiel non plus », affirme-t-elle.
Même si son employeur est conciliant, elle ne peut que travailler que 15 heures semaines, à défaut d’avoir trouvé une gardienne. À quelques semaines de Noël, ça devient financièrement difficile. « Je n’aurai pas le choix un moment donné d’essayer de trouver une alternative. Le chômage ou bien même de l’aide sociale parce que si je ne fais pas 15h/semaine, on s’entend que la paye n’est pas grosse au bout de ligne ».
De leur côté, les centrales syndicales comprennent que c’est une situation difficile pour plusieurs, mais elles affirment que plusieurs parents les supportent.
« Des parents sont venus porter du café la semaine dernière. Moi, je vous dirais que je pense que les parents ont pu mesurer toute l’importance de leur CPE dans le cadre de la pandémie », soutient la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN, Nancy Legendre.
« Oui, on les soutient dans ce qu’ils veulent et leurs conditions. Mais moi, je ne crois pas à ça que ce sont tous les parents qui sont d’accord avec la fermeture illimitée, et que ce sont tous les parents qui sont capables de s’en sortir sans stress », nuance Annie St-Pierre.
La jeune maman s’explique mal pourquoi les services de garde sont fermés, alors que les négociations achoppent concernant les salaires des employés de soutien. Alors que les négociations se poursuivent, elle demande au gouvernement du Québec d’agir avec une loi spéciale.
La semaine dernière, le premier ministre François Legault a affirmé qu’il souhaitait une entente négociée…et qu’il était même prêt à poursuivre les pourparlers durant le temps des Fêtes.