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Ras-le-bol d’acériculteurs sur la gestion de la forêt

Publié le 16 novembre 2021 à 17:59, modifié le 17 novembre 2021 à 11:24

Par: CIMTCHAU

Les producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent en ont ras le bol et dénoncent passer toujours en dernier dans les décisions qui concernent la gestion de la forêt. À Biencourt, au Témiscouata, plusieurs acériculteurs se sont donné rendez-vous, mardi matin, et souhaitent lancer un message au gouvernement provincial.

Roberto Landry a démarré l’Érablière BLP en 1996. Il parle au nom de ses collègues pour interpeller le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs Pierre Dufour.

« On veut juste faire comprendre au ministre que tu ne peux pas gérer une forêt, dans des tours à Québec sur le chemin Sainte-Foy. Qu’il vienne sur le terrain. Qu’il vienne nous expliquer pourquoi cette année, ils m’ont fait faire une prescription comme ça », lance-t-il en pointant la forêt qui se trouve derrière lui.

Québec a notamment demandé la coupe d’érables à partir d’un certain diamètre, et refuse que les acériculteurs procèdent à de l’aménagement sur les terres publiques qui ne sont pas encore utilisées, que ce soit par l’industrie acéricole ou forestière.

« Un érable qui fait 40 centimètres, il a peut-être bien 125 ou 150 ans. C’est des décennies, mais non, on va créer de la pâte, pour récupérer environ deux bios de sciage. Si on les aménageait plus tôt, nos forêts de feuillus, bien les scieries seraient avantagées, les producteurs acéricoles seraient avantagés », avance M. Landry, qui explique qu’une forêt aménagée aurait assurément un meilleur potentiel.

Le producteur et plusieurs de ses homologues avaient été sidérés en mettant la main sur la stratégie nationale de production de bois en décembre 2020.

« On le savait très bien que ça partirait sur une chire, nous les producteurs acéricoles et que c’était bien plus pour avantager les BGA, les industries de feuillus durs. » – Roberto Landry, propriétaire de l’Érablière BLP

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs dit avoir entendu les revendications des producteurs de sirop d’érable, au cours de la dernière année. « Je pense que c’est ça qui a fait un petit peu réagir, parce qu’il n’y avait pas vraiment à l’intérieur de la stratégie des éléments sur les acériculteurs », a-t-il expliqué lundi, à Cacouna, en marge d’une annonce sur l’observation des bélugas.

Un pas dans la bonne direction a été effectué la semaine dernière alors que le gouvernement caquiste a annoncé la création d’un plan directeur sur l’acériculture en forêt publique. Les acériculteurs comme l’industrie forestière seront invités à la table des discussions.

« On a un produit d’appel incroyable pour le Québec, mais il faut s’assurer de maintenir les bons endroits, et le plan directeur c’est un peu ce qu’il va venir déterminer. Quels sont les endroits qu’il faut délimiter, quelle sylviculture il faut faire, quelle manière d’extraire. » – Pierre Dufour, ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs

Québec, les acériculteurs et l’industrie forestière arriveront-ils finalement à s’entendre?