Les affaires redécollent tranquillement dans les agences de voyages
Publié le 3 novembre 2021 à 16:00, modifié le 3 novembre 2021 à 16:09
Par: Patrick Giguère
Moins de 14 jours après qu’Ottawa ait retiré son avis déconseillant les voyages non essentiels à l’étranger, les agences retrouvent graduellement leurs clients. Elles se réjouissent de ce retour progressif vers la normale, mais lance un appel à la prudence.
La mesure venait à peine d’être retirée que plusieurs voyageurs avaient réservé leur billet pour s’envoler vers une destination soleil. Les vols vers les Caraïbes, le Mexique ou la République dominicaine demeurent parmi les plus prisés en Gaspésie et aux Îles.
«Je n’ai pas beaucoup de jeunes enfants qui partent durant la relâche scolaire. C’est peut-être une période où on a vendu beaucoup moins de voyages, mais pour le temps des Fêtes, pour Pâques, l’été et Noël prochain, on a beaucoup de demandes. (…) Je ne pense pas que les protocoles font si peur que ça à nos voyageurs. Il faut juste se préparer plus consciencieusement qu’à avant», estime la propriétaire de Création voyages JM, Joëlle Cousineau.
«C’est bien sûr plus timide qu’auparavant, mais oui on sent qu’il y a un désir de voyager qui va enfin se concrétiser pour quelques personnes», explique la copropriétaire du Club voyages des Îles-de-la-Madeleine, France Groulx.
Au Club voyages des Îles-de-la-Madeleine, on estime que les voyageurs seraient plus nombreux à s’envoler si les enfants de 12 ans et moins ne devaient pas s’isoler pendant 14 jours lors de leur retour au pays.
«Ce n’est pas une quarantaine qui est demandée , mais ils n’ont quand même pas le droit d’aller à l’école ou à la garderie», ajoute-t-elle.
Alors que certains pays exigent que les voyageurs soient doublement vaccinés et présentent une preuve d’assurance contre la COVID-19 avant de déposer leurs valises, les conseillères appellent à la prudence.
«On se sent un peu plus en sécurité, mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire attention à destination. Il y a des cas de Covid partout un peu comme ici au Québec», prévient madame Groulx.
«Maintenant, il faut se préparer plus longtemps d’avance. On a des formulaires à remplir. Le protocole est quand même assez lourd», dit Joëlle Cousineau, qui passe beaucoup plus de temps à répondre aux questions des voyageurs.
Pour sécuriser sa clientèle, Création voyages JM organisera un voyage de groupe à Punta Cana et greffera l’une de ses conseillères.
«Notre employée va être disponible toute la semaine en cas de besoin justement pour briser la barrière du stress de la pandémie et de voyager. Au moins, ils vont avoir quelqu’un qui n’a pas de barrière de langage», précise la conseillère.
Pour l’instant, Ottawa déconseille fortement les voyages sur les navires de croisière.