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Crimes sexuels : Kevin St-Onge écope d’une peine de deux ans moins un jour

Publié le 21 octobre 2021 à 11:55, modifié le 21 octobre 2021 à 15:53

Par: CIMTCHAU

Kevin St-Onge écope d’une peine d’emprisonnement de deux ans moins un jour. Le jeune homme de Saint-Pascal avait reconnu en février dernier sa culpabilité à 31 des 33 chefs d’accusation qui pesaient contre lui, dont leurre d’enfants et exhibitionnisme.

L’accusé sera également soumis à une période de probation de 3 ans après sa sortie de prison et devra se soumettre à de nombreuses conditions. Il n’aura pas accès aux réseaux sociaux pour 4 ans à partir du début de sa probation et sera inscrit au registre des délinquants sexuels à vie.

Kevin St-Onge s’est adressé brièvement aux victimes, dont certaines se trouvaient en salle de cour. Présentant ses excuses pour ses gestes, il a dit comprendre ce que pouvaient vivre les victimes. « Ils ont fait confiance à quelqu’un et ça mal viré », a-t-il dit.

La juge Luce Kennedy a accepté la suggestion commune de la peine proposée par la Couronne et la défense.

Avant de proposer la sentence, la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Manon Gaudreault, a énoncé certains facteurs aggravants comme les séquelles des victimes, l’insistance de l’accusé à certains moments et la volonté du législateur d’être plus punitif au cours des dernières années. La peine maximale pour un crime de leurre est dorénavant de 14 ans, et une peine minimale d’un an doit être imposée.

« Depuis que ce crime a été connu et pour lequel on a légiféré, je comprends que le législateur réalise la gravité des gestes de leurre et les conséquences potentielles que le leurre peut avoir sur les victimes » – Me Manon Gaudreault, procureure de la Couronne.

Me Gaudreault a également rappelé que les gestes de Kevin St-Onge auraient pu avoir des conséquences bien plus graves, si les victimes avaient répondu à ses envois.

« Le leurre c’est comme aller à la pêche, c’est comme aller à la chasse, mais sans ramener de trophée », a-t-elle lancé.

Des facteurs atténuants ont aussi été retenus. Les aveux de Kevin St-Onge, sa collaboration avec les policiers, ses démarches auprès d’un sexologue et une thérapie qu’il a suivie ont été évoqués.

La défense avait fait part de ses intentions de contester l’inscription à vie de son client au registre des délinquants sexuels, mais l’avocate Vanessa Soucy a finalement renoncé à la tenue de ce débat. Elle a expliqué que son client avait la volonté de mettre fin aux procédures dès aujourd’hui.

Rappel des faits

Kevin St-Onge utilisait toujours le même modus operandi en contactant ses victimes sur les médias sociaux. Il utilisait les plateformes Instagram, Snapchat, Messenger et Tinder pour les complimenter. Il transmettait des photos de lui nu ou en sous-vêtements en plus d’envoyer des vidéos de lui en train de se masturber. Il leur demandait également d’envoyer à leur tour des photos d’elles. Plusieurs d’entre elles – il a fait 8 victimes – étaient des connaissances de l’accusé.

Lors de l’enregistrement du plaidoyer de culpabilité, en février 2021, un chef d’agression sexuelle et un autre de contacts sexuels avaient été retirés. Sur les 31 chefs restants, 23 avaient fait l’objet d’un arrêt conditionnel des procédures.