« La corde est très raide, l’élastique est pas mal étiré au plus qui peut l’être », dit le président du syndicat des paramédicaux de Charlevoix, René Lavoie.

Les paramédics de Baie-Saint-Paul attendent depuis au moins deux ans pour une conversion des horaires. Aujourd’hui, la situation est critique selon le syndicat.

« On sait qu’il y des paramédics là entre autres-là qui commencent à être à bout de souffle, on sent l’épuisement de ce côté-là », mentionne-t-il.

Le problème s’est exacerbé depuis le début de l’été. Le développement de la MRC de Charlevoix augmente le nombre d’appels potentiels

« En moyenne, c’est entre 40 à 50h cliniques depuis le milieu de l’été à peu près », dit-il.

Ces horaires de faction, toujours en place dans Charlevoix-Ouest, forcent les ambulanciers à être disponibles, à leur domicile 24 heures sur 24, pendant sept jours consécutifs, en cas d’urgence.

« Ce n’est pas une vie comme telle là c’est-à-dire tu sais travailler 7 jours en ligne 24h sur 24 avec les radios à apporter de main. C’est impossible de prévoir là tu sais, faire l’épicerie en faction c’est prendre le risque de laisser le panier d’épicerie en plein milieu pour partir sur un appel », explique-t-il.

De son côté, la députée Émilie Foster assure supporter le personnel ambulancier de Baie-Saint-Paul.

« Je défends fermement la conversion des horaires pour Baie-Saint-Paul pour nos ambulanciers, je suis parfaitement consciente de la situation dans laquelle ça les places qui n’est pas toujours évidentes et qui est parfois précaires », souligne la députée.

« La députée Foster a toujours été là d’une bonne écoute de notre côté on l’a sentie souvent puis même encore aujourd’hui on l’a voit comme une bonne alliée », indique René Lavoie.

Selon Émilie Foster, le ministère de la Santé travaille afin de corriger la situation.

« Le ministère est en train de revoir l’ensemble des critères liés à la couverture ambulancière à savoir qu’est-ce qui doit être classé dans quel type d’horaire donc vraisemblablement ça ira en 2022 pour qu’on ait le résultat de ce travail-là », dit-elle.

D’ailleurs, autre poids sur les épaules des paramédicaux. Le CIUSSS compte avoir recours à ce personnel pour prêter main-forte dans les urgences de Baie-Saint-Paul et de La Malbaie, alors que des travailleurs non vaccinés seront retournés à la maison. Cela s’effectuera toutefois sur une base volontaire.