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Diplôme universitaire obligatoire : Une mauvaise idée pour la profession infirmière ?

Publié le 30 septembre 2021 à 17:19, modifié le 1 octobre 2021 à 17:26

Par: CIMTCHAU

Les futures infirmières du Québec pourraient avoir besoin d’obtenir un diplôme universitaire pour exercer leur profession. C’est du moins ce que préconisent les commissaires des États généraux de la profession infirmière et cette nouvelle ne fait pas l’unanimité.

Une nouvelle qui crée une véritable onde de choc dans un contexte pandémique et de pénurie de main-d’œuvre.

« Pour moi c’est une mesure qui est absolument insensée dans le contexte actuel ou il y a un manque énorme d’infirmières sur le terrain et également pour la survie de nos CÉGEPS en régions », débute Méganne Perry-Mélançon, députée PQ de Gaspé.

 

 

Cette mesure pourrait venir ternir la bonne réputation de la formation qui est offerte aux étudiants en technique de soin infirmier, selon le directeur des études du Cégep de la Gaspésie.

« C’est un peu irresponsable de la part de l’ordre des infirmiers et infirmières de Québec de présenter nos finissants comme s’ils n’avaient pas toutes les compétences, ce n’est pas le message que l’on a de nos milieux de travail », ajoute, Jean Gagné, directeur des études, Cégep de la Gaspésie et des Îles.

Exiger le Baccalauréat aux infirmières pourrait causer de lourdes conséquences selon la députée péquiste.

« Les infirmières qui sortent avec un DEC, on ne peut absolument pas s’en passer, elles sont compétentes, sont précieuses. Si on s’en ligne vers une telle réforme, ça pourrait couter énormément à nos CÉGEPS en région et à notre réseau de santé », selon la députée de Gaspé.

Les équipements offerts en technique infirmière sont à la fine pointe de la technologie et sont les mêmes de ceux utiliser à l’université, dit le Cégep. De plus, un programme instauré est offert aux étudiants désirant poursuivre leurs formations.

« Des ententes DEC-BAC permettent à des finissantes de soins d’aller poursuivre leurs études en deux ans, donc c’est un continuum de formation qui existe, une reconnaissance de la formation », souligne Jean Gagné.

Le maintien de la technique infirmière offre des avantages aux régions, croit Méganne Perry-Mélançon.

« Le fait d’avoir des finissants qui sont déjà déployés partout sur le territoire pour ensuite permettre un meilleur recrutement des infirmières », termine la députée PQ, de Gaspé.

En attente de connaitre l’opinion de la ministre de l’Enseignement supérieur Danielle McCann, le ministre de la Santé Christian Dubé ferme la porte à concrétiser ce dossier en raison de la pandémie.