Transidentité : Une voix pour la communauté dans Charlevoix
Publié le 30 août 2021 à 17:06, modifié le 31 août 2021 à 09:18
Par: Jérôme Gagnon
Née femme, Marc-Ely Harvey a entamé à 24 ans une seconde vie, celle d’un homme. De son enfance à la chirurgie de réassignation de genre, en passant par son coming-out, le Charlevoisien a accepté de nous raconter sa transition.
Marc-Ely Harvey, anciennement Marie-Élyse, a subi une transformation dont il est fier aujourd’hui.
« C’est une libération, premièrement, mon docteur m’a opéré le 4 juin. Je me sens vraiment bien avec la décision que j’ai prise au départ, ce n’était même pas une décision à prendre c’était juste écouter son propre corps », raconte-t-il.
Depuis son enfance, l’homme trans savait au plus profond de lui-même qu’il n’était pas à l’aise dans son corps.
« Ça a débuté, j’avais environ 9 ans. J’aimais beaucoup porter des vêtements garçon, je ne me suis jamais vraiment associé à la féminité et toute la pression sociale déjà là je le savais. À l’adolescence j’ai eu plus de détails dans ma tête pour me dire prendre des informations pour entamer une transition pour devenir un garçon », mentionne-t-il.
Un jour, une rencontre l’incite à s’écouter.
« j’ai rencontré une personne qui est devenue garçon et puis là ça m’a vraiment donné envie de dire pourquoi lui il vit normalement il a sa conjointe et bien pourquoi pas. J’ai commencé l’année passée en juillet à faire mon coming out là », indique Marc-Ely.
Depuis 9 mois, le charlevoisien prend des hormones de testostérone et il a été opérée le 4 juin dernier.
Aujourd’hui, Marc-Ely Harvey ne regrette en rien sa décision. Il veut désormais porter la voix des personnes trans dans la région.
Charlevoix manque cruellement de ressources selon lui.
« Les médecins peuvent peut-être faire plus de consultations pour les personnes qui aimeraient faire soit une transition ou avoir de l’information. Demandez de l’aide justement aux personnes qui vivent la transition aux organismes aussi faut pas avoir peur, puis faut vivre la vie comme on a toujours choisi on ne vit pas pour les autres non plus », lance Marc-Ely.
Le réseau d’Allié.e.s de Charlevoix était un organisme qui avait comme but d’accompagner et de briser l’isolement des personnes issues de la diversité sexuelle sur le territoire.
Toutefois, un an après sa création, en 2018, l’Alliance Arc-en-ciel a dû abandonner le projet en raison d’un manque de ressources.