Nouvelles places en CPE : les intervenants sont soulagés à Gaspé
Publié le 27 août 2021 à 17:43, modifié le 27 août 2021 à 17:43
Par: CIMTCHAU
La création de 111 nouvelles places en garderie sur la Côte-de-Gaspé arrivent à point. Les élus sont heureux de voir que les besoins criants des parents seront répondus d’ici deux ans. Dans le milieu, on se réjouit aussi, bien que la pénurie d’éducatrices en garderie reste un problème entier.
Le projet qui sera piloté par le CPE Le voyage de mon enfance est évalué à environ trois millions de dollars et sera déployé sur deux sites pour accueillir la centaine d’enfants. Un agrandissement sur la rue Bolduc créera 31 places et la construction d’une nouvelle bâtisse sur la montée Wakeham permettra d’en accueillir quatre-vingts. L’annonce de Québec est bien accueillie par les élus qui travaillent sur la subvention depuis 2020.
« Une excellente nouvelle pour les parents de Gaspé qui attendaient cette annonce-là avec impatience, et même que ces places-là ont fait partie de l’appel de projets d’octobre 2020 », débute Méganne Perry-Mélançon, députée PQ de Gaspé.
Le maire de Gaspé est lui aussi satisfait.
« Initialement on avait réussi à avoir 32 places dans un appel de projets et le résultat on en obtient 111, donc une excellente nouvelle », dit Daniel Côté, maire de Gaspé.
Le Directeur du CPE Le voyage de mon enfance est conscient que la bonne nouvelle viendra toutefois avec un lot de défis.
« Donc on ne construit pas comme on veut, on n’embauche pas les professionnels de la manière qu’on veut, le défi va être de réaliser tout ça », souligne Gilles Chapados, directeur du CPE.
La députée de Gaspé souligne qu’il reste encore beaucoup à faire.
« On est en pénurie d’éducatrices partout au Québec et le gouvernement doit mettre l’effort dans le recrutement et la valorisation de la profession », selon Méganne Perry- Mélançon.
Les éducatrices en garderie demandent un rattrapage salarial depuis nombre d’années. Québec devrait offrir davantage d’incitatifs sous forme de bourses et revisiter ceux mis en place pour former des nouveaux éducateurs et éducatrices à l’enfance, selon Méganne Perry- Mélançon.
« Le CÉGEP de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine ont un programme technique d’éducation à l’enfance qui n’a pas démarré cette session faute d’inscription, et je m’attends beaucoup encore dans les incitatifs » , souligne la députée.
Un défi s’ajoute, celui de trouver un local temporaire, le temps de la construction.
« De regarder avec les différents partenaires, la ville, les organismes communautaires, les commerçants voir si on ne peut pas trouver un local adéquat », lance Gilles Chapados.
« Et d’ouvrir des services de garde temporaire le temps que les permanents soient construits d’ici les deux prochaines années », termine le maire de Gaspé.
Avec une liste d’attente de cent cinquante enfants et cinquante autres qui n’ont pas encore l’âge requis, le défi sera de remédier à la pénurie d’éducateurs.