Le nombre de plaisanciers et de kayakistes qui naviguent sur la Baie de Carleton-sur-Mer est en constante augmentation. Les sauvetages aussi.

«Avant c’était quelque chose de rare, là cette année, on est rendu à six sauvetages nautiques», mentionne le chef pompier de Carleton-sur-Mer et de Nouvelle, Pierre Beaulé.

Et à l’heure actuelle, aucune caserne du territoire ne possède l’équipement approprié pour réaliser adéquatement les sauvetages en eaux vives ou sur la glace. En hiver, les services d’urgence doivent utiliser les moyens du bord pour venir en aide aux victimes. En saison estivale, c’est la Garde côtière auxiliaire qui est alors appelé en renfort. Mais comme les bateaux des secouristes bénévoles sont à coque rigide, ils doivent être immergés dans plusieurs pieds d’eau pour pouvoir flotter.

«Comme il est arrivé à Miguasha, il s’est approché des roches, et il a endommagé son bateau. Il y a certains endroits où ils ne peuvent pas aller. Nous on veut regarder pour un bateau à coque souple pour couvrir de la plage à aller à deux milles nautiques. Et eux autres iraient plus loin. On pourrait s’entraider ensemble», affirme-t-il.

En incluant la formation spécialisée d’une trentaine d’heures et l’acquisition des équipements, la création d’escouades nautiques coûterait environ 100 mille dollars.

«Il va y avoir probablement un bateau qui va être basé nautique à Carleton, il va y avoir du sauvetage sur glace à Maria et Escuminac et sauvetage en eaux vives à Pointe-à-la-Croix ou les Plateaux. (…) On est en train de toute peaufiner ça pour que les citoyens et les touristes bénéficient des meilleurs équipements dans la région», poursuit-t-il.

Pierre Beaulé rappelle qu’il ne faut pas hésiter à contacter le 911.

«En faisant le 911, vous enclencher la machine. N’ayez pas peur! Vous ne dérangez pas personne. On est là pour ça. On est mieux de se rendre pour rien qu’arriver trop tard», insiste le directeur.

Les élus étudient présentement le dossier et espèrent que le projet pourra aboutir en 2022.