Des parents lancent un cri du cœur pour éviter que leur fils change d’école
Publié le 23 août 2021 à 17:37, modifié le 24 août 2021 à 11:46
Par: CIMTCHAU
Les parents d’un jeune élève de Rivière-du-Loup lancent un cri du cœur pour que leur enfant reste à la même école cet automne. Le petit Nathan, aux prises avec des problèmes d’apprentissage, est appelé à quitter l’école La Croisée en raison d’un manque de places.
Jean-François D’Anjou est catégorique. Son fils, Nathan, doit poursuivre son apprentissage à la même école. « Il n’y a pas d’autres réponses possibles. Il va rester à La Croisée », lance-t-il, convaincu.
Mais le résultat final pourrait bien être différent du résultat espéré. Si le Centre de services scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup a accepté par le passé la demande de choix d’école des parents de fréquenter un établissement qui ne se trouve pas dans leur quartier de résidence, ce ne fut pas le cas cette année.
« On ne sait pas pourquoi, cette année, ils ont décidé de passer le bulldozer là-dedans. » – Jean-François D’Anjou
Le père de famille n’accepte simplement pas les motifs de la décision du centre de services scolaire. « On nous a évoqué des raisons de surpopulation des écoles à Rivière-du-Loup », soupire-t-il.
Aux dires des parents, leur fils a de la difficulté à faire confiance aux personnes adultes, et ce n’est pas tout. « Nathan, c’est un jeune qui a besoin de plus qu’un jeune normal, vu son TDAH et son anxiété sévère », poursuit son père. Le garçon doit reprendre sa quatrième année cet automne.
Les parents se disent conscients que l’école Saint-François-Xavier, où l’enfant serait appelé à déménager ses cahiers, pourrait aussi offrir un beau milieu. Mais ils souhaitent de la stabilité pour Nathan.
« On a un plan d’intervention de la directrice d’école, de sa professeure. On a aussi la psychoéducatrice de l’école qui a fait front commun avec eux autres, plus un papier d’un pédopsychiatre de Rivière-du-Loup, qui dit que Nathan ne doit pas changer d’école », détaille le père.
Les délais frustrent aussi la famille. Après un premier refus à la fin de l’année scolaire et de nouvelles démarches, les parents attendaient une décision finale vendredi dernier. « Tout ça pour attendre à 16h le soir à peser sur enter avant d’avoir son courriel, pour nous dire que c’était encore repoussé à mardi de cette semaine. Donc à un moment donné les délais, là ils attendent vraiment qu’on soit vraiment rendus au pied du mur, au début de la rentrée scolaire », s’insurge Jean-François D’Anjou.
Le Centre de services scolaire explique ses procédures
Le Centre de services scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup n’a pas souhaité accorder d’entrevue sur le sujet et ne commente pas de dossiers spécifiques. Néanmoins, la responsable des communications, Geneviève Soucy, a tenu à apporter certaines précisions.
« Le parent a tout à fait le droit de demander le choix de l’école qu’il désire, mais toujours à une condition, c’est-à-dire en respectant la capacité d’accueil de l’école. Chaque enfant a une place de réservée dans son école où il habite. S’il reste des places disponibles dans d’autres écoles, sans créer de dépassement, en respectant les ratios qui sont prévus dans les conventions collectives, à ce moment-là, on peut accepter les choix d’écoles », explique-t-elle.
Dans un guide préparé par le Centre de services scolaire, intitulé Critères d’admission et d’inscription à l’éducation préscolaire et aux ordres d’enseignement primaire et secondaire, on y explique que le choix d’école peut être accepté sous certaines conditions. Parmi celles-ci, éviter de déplacer un autre élève ou excéder le nombre moyen d’élèves dans le groupe. Or, il est aussi indiqué que « la direction générale se réserve le droit de prioriser un élève sans égard aux critères précédents afin de lui éviter un préjudice, et ce, pour des raisons humanitaires ». Le Centre de services utilise-t-il fréquemment cette exception?
« Ça arrive, mais ça reste des mesures d’exception dans le cas de certains dossiers, quand le dossier est analysé, mais aussi, encore là, il faut avoir des places disponibles. Je ne peux pas déroger à un nombre de places et que ma classe soit déjà pleine. À ce moment-là, on pourrait faire des exceptions à l’analyse d’un dossier », précise Geneviève Soucy.
Et que faudrait-il pour qu’un dossier en particulier soit considéré pour des motifs humanitaires? « Chaque situation est une situation qui est analysée en soit. Il n’y a pas une chose en particulier », ajoute-t-elle.
Mince espoir pour la famille, Geneviève Soucy ajoute que certains cas sont toujours analysés à quelques jours de la rentrée scolaire. Les parents, qui attendent une réponse d’ici à mardi, peuvent aussi espérer un miracle, comme le déménagement d’un autre élève de l’école La Croisée au cours des dernières semaines.