Des homardiers gaspésiens crient à l’injustice
Publié le 20 août 2021 à 17:21, modifié le 21 août 2021 à 16:31
Par: CIMTCHAU
Des homardiers gaspésiens sont mécontents de l’entente conclut il y a quelques jours entre Ottawa et Listuguj.
Les pêcheurs s’inquiètent de voir la ressource diminuer.
Le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie est en désaccord sur l’entente conclue avec le peuple des premières nations d’une durée de 5 ans renouvelable, donnant l’autorisation de la pêche commerciale d’automne dans la zone de pêche 21B, située dans la baie des Chaleurs ou 6 permis sont détenus, soit 5 par Listuguj et un autre non autochtone. Ce que déplore l’association des pêcheurs, c’est que cette décision a été prise en catimini, alors qu’ils sont légiférés par des lois stricte pour la capture des homards en saison régulière, de plus il est impossible de planifier le nombre de homards qui sera récolté et vendu lors de cette saison, puisque le homard est plus facile à capturer qu’au printemps, dû au rapport sept pour un.
« Ils sont en état post-mu et ils sont affamés. Ils ont donc besoin de manger pour refaire leurs chairs et remplir leurs carapaces. Un casier qu’on va mettre à l’automne va attirer sept fois plus de homard, car la nourriture n’est plus aussi disponible qu’au printemps sur les fonds marins », nous informe Jean Côté, le directeur scientifique, Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie.
L’entente vise à 14 jours de pêches et les débarquements devraient avoir lieu au quai de Carleton. Cela inquiète le regroupement sur les risques de la durabilité des stocks car la nouvelle saison est contradictoire avec la politique qui est en mise en vigueur depuis 20 ans et craignent pour la pérennité de la pêche commerciale et côtière en Gaspésie. Selon eux, cette pratique pourrait venir nuire à la bonne réputation du homard gaspésien.
« On a travaillé la pérennité de notre industrie, pour la durabilité de cette pêcherie-là, mais on va pêcher le homard, dans le meilleur de sa qualité avec un poids plus grand et évidemment ça nous inquiète, car ça va même avoir des répercussions à moyen et long terme sur la reproduction et sur le stock reproducteurs », explique Jean Côté.
Par ailleurs, le regroupement souhaite maintenir une bonne entente, mais a peur que cette pratique se multiplie entre les différentes nations. Il souhaite ne pas avoir à débattre devant les tribunaux, mais pouvoir être entendu par Ottawa.