« Arrêtez d’arroser vos pelouses, premièrement. Les lavages d’auto et tout ça, ralentissez. Au moins quand il va se mettre à mouiller, là ça va être moins pire », lance d’emblée le directeur des travaux publics de Trois-Pistoles, André Soulard.

C’est que la réserve d’eau potable disponible pour Trois-Pistoles et Notre-Dame-des-Neiges a atteint un seuil critique au cours de la semaine. La consommation habituelle des deux municipalités est de 90 mètres cubes par heure. Mais selon le directeur, elle a récemment atteint 180 mètres cubes par heure.

Si la quantité d’eau disponible n’est pas un problème, c’est surtout la capacité maximale des usines de traitement qu’il faut éviter d’atteindre. « L’usine, elle est capable d’en faire de l’eau, mais là, elle roule à plein régime », poursuit M. Soulard.

Heureusement, les citoyens semblent avoir compris le message. Lors de notre visite à Trois-Pistoles, un citoyen a rapidement décidé d’éteindre ses gicleurs lorsqu’on lui a appris que la Ville avait lancé un message en ce sens.

Plusieurs autres avaient déjà été mis au courant. « On n’arrose plus les pelouses ni les fleurs. Là, on est en train de les perdre », a expliqué une personne âgée.

« Très préoccupant » à La Malbaie

Dans une publication partagée sur Facebook la Ville de La Malbaie a elle aussi demandé un effort supplémentaire à ses citoyens. L’interdiction d’arroser sa pelouse ou de laver son véhicule a d’ailleurs été prolongée.

« C’est évident que c’est critique. Il faut vraiment que les gens soient sensibles à ça. » – Michel Couturier, maire de La Malbaie

Dans la publication de la Ville, on peut lire que « les puits municipaux ont récemment atteint des seuils jamais observés par le passé. »

« Ce n’est pas un été extrêmement pluvieux et il y a aussi le facteur des besoins de la Ville de La Malbaie. Depuis le mois de mai, il y a quand même beaucoup, beaucoup de monde et beaucoup d’activités à La Malbaie », explique le maire, Michel Couturier.

Le maire se dit conscient de la responsabilité de la Ville dans ce dossier. « Nos équipes sont déjà à la recherche de nouveaux puits d’eau pour pouvoir fournir, parce qu’on sait que le contexte va se représenter. », ajoute-t-il, précisant qu’en attendant, il fallait obtenir la collaboration de tous, et pas juste celle des citoyens. Il a notamment invité les hôtels à sensibiliser leurs clients à la problématique.

Michel Couturier a tenu à préciser que les deux terrains de golf à La Malbaie étaient arrosés avec de l’eau non potable.

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