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Les travailleurs agricoles plus en détresse que jamais

Publié le 19 août 2021 à 16:40, modifié le 20 août 2021 à 10:38

Par: CIMTCHAU

Les travailleurs agricoles ont eu la vie dure dans les dernières années. Sécheresse, augmentation des coûts de production et maintenant une pandémie, il est difficile de garder le moral.

« Il y a beaucoup de pressions sur les épaules, faut payer les dettes, faut s’occuper de la terre, faut payer les intrants », témoigne André Ouellet, travailleur agricole du Kamouraska.

L’Union des producteurs agricoles (UPA) du Bas-Saint-Laurent dénoncent le fait que les principaux paliers de gouvernement aient laissé pour compte les producteurs agricoles.

« Est-ce que quand on écoutait Monsieur Legault ou Monsieur Trudeau, est-ce qu’ils parlaient des producteurs agricoles? Non », déplore le président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent, Gilbert Marquis.

Les dernières études canadiennes démontrent un taux de suicide chez les producteurs agricoles deux fois supérieur à celui des hommes de la population en général.

« On ne veut pas que les autres sachent qu’on a besoin d’aide non plus. On va s’isoler au moment qu’il faudrait le plus en parler », se désole Hélen Bourgoin, éducatrice spécialisée en milieu agricole et ancienne travailleuse de rang.

Les travailleurs agricoles sont pour la plupart laisser à eux-mêmes. Seulement deux travailleuses de rang desservent l’ensemble de la région du Bas-Saint-Laurent.

« C’est difficile de trouver un travailleur de rang. C’est difficile de trouver quelqu’un qui a les compétences, qui connaît assez le milieu agricole », admet Mme Bourgoin.

La dame originaire de La Pocatière travaille d’ailleurs sur une application mobile pour venir en aide aux agriculteurs. Elle devrait voir le jour d’ici un an.

« Est-ce que ça va être un bottin régional? Certainement qu’on s’en va vers ça, pour qu’ils puissent rejoindre un travailleur de rang de la région ».

L’application permettra également aux producteurs de suivre de près leur santé mentale et de détecter les premiers signes de détresse.

« Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. Il n’y a pas de honte là-dedans. C’est très important. Allez parler avec un médecin, une travailleuse de (rang), n’importe qui », plaide André Ouellet.

Besoin d’aide?

S.O.S Suicide : 833-456-4566