Une traverse piétonne jugée dangereuse à Carleton
Publié le 18 août 2021 à 15:37, modifié le 18 août 2021 à 16:17
Par: Patrick Giguère
Une traverse piétonnière située sur la route 132, inquiète des commerçants de Carleton-sur-Mer. Ils réclament une meilleure signalisation avant qu’un événement malheureux ne se produise.
Malgré la présence de démarcations au sol et de panneaux de signalisation, de nombreux automobilistes enfreignent le code de la sécurité routière et ne cède pas le passage aux piétons, devant l’hostellerie Baie-Bleue.
«Souvent ça va arrêter du côté des piétons, mais de l’autre côté ça n’arrête pas. C’est vraiment une mentalité à essayer de développer pour que Carleton devienne plus piétonnier», mentionne le propriétaire du marché le Vraquier, Guillaume Danimi.
«Il y a eu plusieurs accidents de voiture ici. Les gens qui se rentrent dans le derrière», rapporte le propriétaire de l’Hostellerie Baie-Bleue, Stéphane Boudreau.
La traverse qui se trouve à proximité de la plage, d’un marché et d’hôtels fait craindre le pire aux deux hommes d’affaires, avec l’afflux important de touristes.
«En tant que cycliste, c’est toujours épeurant de voir des autos qui dépassent par la droite. Il y a beaucoup d’accidents qui arrivent comme ça», fait savoir monsieur Danimi.
Selon Stéphane Boudreau, l’ajout de panneaux lumineux pourrait corriger la situation et renforcerait la visibilité de même que la sécurité des usagers. Il explique en avoir déjà vu en 2017-2018.
«Ça avait amélioré la fluidité des passages et tout ça et surtout l’arrêt des voitures. On n’a pas trop compris pourquoi le ministère des Transports a enlevé ça, ça avait peut-être trop bien fonctionné.»
Une conseillère en communication du MTQ fait savoir qu’il y a actuellement un exercice d’analyse qui est fait sur l’ensemble des traverses piétonnières de la région pour déterminer lesquelles devraient bénéficier d’un feu à clignotements rapide. Dans le cadre de ce projet-pilote, la vitesse , le débit véhiculaire et nombre de voies à traverser pour l’installation de passage avec des feux à clignotements rapides seront pris en compte. Des sites ont été ciblés partout au Québec d’une durée d’un ou deux ans.
«La ville est au courant de la problématique. On appuie monsieur Boudreau dans sa demande. On sait que c’est un endroit qui est assez dangereux», assure le promaire de Carleton-sur-Mer, Steven Parent.
Et puisque c’est le MTQ qui est en charge de cette route, les pouvoirs de la ville sont limités. Bien qu’ils soient impuissants malgré leur bon vouloir, les élus municipaux doivent se résigner à attendre un retour de leur plan de réfection de la route 132 présenté à Québec en 2009.
«On a bien hâte de s’asseoir avec eux et de trouver des façons de dynamiser et rendre le secteur du village plus sécuritaire», soupir-t-il.
Dans les cinq dernières années, huit accidents mineurs ont été signalés dans le secteur.