Baie-Sainte-Catherine : Un hélicoptère qui dérange
Publié le 17 août 2021 à 17:19, modifié le 18 août 2021 à 13:15
Par: Jérôme Gagnon
Des vols d’hélicoptère pour les visiteurs dérangent des résidents de Baie-Sainte-Catherine. Selon eux, l’attraction touristique offerte par Croisières AML perturbe la quiétude du village. Ils dénoncent le manque de réglementation.
Croisières AML propose des envolées en hélicoptère dans le secteur de Baie-Sainte-Catherine depuis 1997. 24 ans plus tard, l’attraction cause des maux de tête à des citoyens.
« Vous reviendrez à 5h le soir quand le vent est tombé et qu’on a on a la tranquillité, et bien non tu as l’hélicoptère qui décolle puis atterrit qui décolle puis atterrit », dénonce le propriétaire du Café chez Sam, Pierre Bouchard.
« J’ai commencé à me renseigner pour apprendre que les services étaient rendus de manière avec des promotions et des vols à 6 minutes », dit le résident l’été, Claude Dallaire.
L’hélicoptère dérange aujourd’hui en raison des nombreux départs effectués par l’engin.
« La compagnie le confirme c’est à peu près 6 vols à l’heure donc ça peut représenter 30 à 40 vols par jour », ajoute M. Dallaire, préoccupé également par les effets sur l’environnement.
« Je peux vous dire qu’il y a 30 à 35 personnes qui sont venues me voir pour se plaindre », indique le maire, Donald Kenny.
La municipalité n’est pas en mesure intervenir même si elle le désire.
« Je ne peux pas me mêler de ça parce que c’est les eaux fédérales », rappelle M. Kenny.
Le maire craint même que le conflit dégénère.
« Aujourd’hui, on ne sait pas à qui on a affaire. Quelqu’un de choqué, deux fils se touche, puis il peut casser les filtres de l’hélicoptère », met en garde l’homme.
Croisières AML et GoHelico se défendend, L’hélicoptère prend son envol à partir d’une zone commerciale, à une distance appréciable de la zone résidentielle. Le plan de vol évite entièrement la zone habitée. Ils ajoutent qu’aucune plainte n’a été déposée.
« La madame qui travaille qui dit qu’elle n’a pas eu de plainte, ce n’est pas elle qui va les avoir les plaintes, c’est moi. À 9h le soir, ils vont me téléphoner les citoyens », rectifie Donald Kenny.
La députée fédérale, Caroline Desbiens souhaite réunir les acteurs du dossier afin de trouver des pistes de solutions.