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Une mesure pour prendre soin de la truite de mer

Publié le 17 août 2021 à 16:43, modifié le 17 août 2021 à 16:44

Par: Patrick Giguère

Les pêcheurs devront remettre à l’eau les ombles de fontaine sur la rivière Nouvelle. Le déclin de l’espèce justifie cette décision de Québec. La ZEC voit la situation avec philosophie.

«Ça donne un coup surtout pour les pêcheurs habitués depuis les touts débuts de la ZEC de la rivière Nouvelle», avoue d’entrée de jeu le directeur général de l’endroit, Louis Laflamme.

Le tiers des pêcheurs qui ont l’habitude de lancer leur ligne à l’eau pour capturer cette espèce emblématique de la rivière Nouvelle devront se trouver une autre espèce de poisson à se mettre sous la dent. La remise obligatoire à l’eau des ombles de fontaine, jusqu’au 30 septembre, survient après la comparaison du nombre de salmonidés présents dans le cours d’eau qui a chuté drastiquement depuis une décennie.

«On a décidé d’être proactif. On regarde vers l’avant. On aime mieux prévenir que de guérir», affirme-t-il.

Plusieurs facteurs pourraient expliquer la diminution de la ressource.

«Est-ce que c’est la pêche en mer ? Est-ce que c’est les changements climatiques? Est-ce que c’est les crues des eaux? Est-ce que c’est les travaux forestiers ? Il y a toutes sortes de facteurs qui peuvent entrer en ligne de compte», fait savoir M. Laflamme.

L’espèce ne serait pas en péril pour autant, mais on observe un déclin ailleurs en province, ce qui préoccupe cette biologiste.

«On a constaté quand même une diminution généralisée dans d’autres rivières aussi. On se questionne sur ce qui se passe par rapport à la truite de mer. Il faut comprendre que l’omble de fontaine ou la truite de mer, c’est un poisson avec un cycle de vie assez complexe qui vit une partie de sa vie en rivière et qui vit une partie de sa vie en mer», raconte la biologiste à la Direction de la gestion de la faune Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Valérie Bujold.

Bien qu’il s’agisse d’une mesure temporaire, Louis Laflamme ne ferme pas la porte à une formule de catch and release qui connaît une popularité dans la pêche sportive.

«Considérant les stocks qu’on a, je pense que c’est vers la qu’on s’en va. (…)On sait que le pêcheur qui aura passé avant nous n’aura pas vidé la fosse avant nous. On sait que si quelqu’un s’habitue à la rivière Nouvelle ou découvre la rivière Nouvelle, ses enfants et les prochaines générations pourront venir parce qu’il va encore avoir du poisson parce qu’on va en avoir pris soin », conclut le directeur général de la ZEC de la rivière Nouvelle.