Secteur agricole : L’avenir passe par l’immigration
Publié le 17 août 2021 à 15:48, modifié le 17 août 2021 à 15:48
Par: CIMTCHAU
Les producteurs agricoles peinent toujours à combler le manque de main-d’œuvre au Nouveau-Brunswick. Malgré la venue d’une stratégie afin de pourvoir les postes vacants, cette solution ne semble pas fonctionner pour le moment.
Le secteur agricole du Nouveau-Brunswick est toujours frappé par une pénurie de main-d’œuvre, et ce malgré les efforts du gouvernement fédéral, qui a attribué la somme de 125 000$ en avril dernier à l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick, dans le but de mettre en œuvre un plan de développement sur deux ans pour combler le manque de personnel local.
Les résultats ne semblent toutefois pas fonctionner à court terme, selon les agriculteurs.
« Malheureusement, ça ne fonctionne pas. Il n’y a personne qui se montre intéressé », raconte Christian Michaud, vice-président de l’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick
« On ne se le cachera pas, ce n’est pas difficile, c’est pratiquement impossible. On a mis des offres d’emplois et on a essayé de recruter localement, mais on n’a eu personne qui est venu nous voir », a souligné Reno Poirier, un producteur agricole établi à Grande-Anse.
Cette stratégie vise à promouvoir les carrières agricoles chez les jeunes et à favoriser l’immigration pour éliminer cette pénurie. Cette approche pourrait prendre plusieurs années avant de connaître du succès, selon Christian Michaud.
« Ce n’est pas quelque chose qui va se réaliser à court terme. Il faut que ça commence dans les écoles et que les jeunes soient initiés rapidement. C’est quelque chose qui va prendre une génération à se résoudre. On ne peut pas attendre une génération », indique-t-il.
Dans le cas de Reno Poirier, il serait difficile de faire confiance aux jeunes.
« On commence à trouver au mois de mai et on finit à la dernière semaine d’octobre ou au début novembre. Pendant cette période, les jeunes ne sont pas disponibles pendant la majorité du temps puisqu’ils sont aux études. »
Selon l’agriculteur de Grande-Anse, l’avenir du secteur passe par l’immigration.
« C’est une obligation de les avoir parce qu’on n’aurait pas la main-d’oeuvre nécessaire. En tant qu’entreprise agricole, avoir ces personnes est un atout, mais on préférerait avoir des personnes locales. »
L’Alliance agricole du Nouveau-Brunswick souhaite avoir une rencontre avec Blaine Higgs prochainement, afin d’obtenir les mêmes avantages financiers que les provinces voisines.