Des dizaines de pompiers de plusieurs casernes ont été déployés sur place, et ont combattu les flammes au sol dans une chaleur accablante.

« C’était très très chaud. C’était vraiment assez intense comme chaleur, c’est pour ça qu’on a demandé aussi beaucoup de renfort. C’était pour les citernes d’eau, mais aussi pour la main-d’œuvre en hommes. On a tout de suite installé un système de rotation », explique Alexandre Perreault, chef aux opérations pour le Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup.

En plus de la chaleur intense, les vents ont compliqué le travail des sapeurs. Un important panache de fumée était visible au loin vers 18h30. La SOPFEU a aussi été appelée en renfort.

En soirée, un CL-415 a effectué 6 ou 7 largages, ce qui a permis de considérablement réduire l’ampleur de feu. « On parlait environ de 4 à 5 mules qui étaient en feu, qui tisonnaient dans le fond. Quand les avions de la SOPFEU sont arrivés, ils ont été bons pour arrêter la propagation de l’incendie avant la forêt », détaille Alexandre Perreault, rencontré samedi matin, au lendemain de l’incendie.

Vers 20h vendredi soir, le panache de fumée avait diminué d’environ 80% et la progression des flammes était arrêtée.

Plusieurs agriculteurs du secteur sont aussi venus prêter main-forte aux pompiers, en arrosant les champs avec leur tracteur et leur machinerie d’épandage. Ils étaient encore nombreux sur place samedi matin.

« C’était un peu mouvementé avec les pompiers et la SOPFEU, mais quand on est arrivés, la SOPFEU et les pompiers avaient pas mal le contrôle sur le feu donc nous ça a été vraiment de leur donner un gros coup de main », raconte Maxime Plourde, l’un de ces agriculteurs qui n’a pas beaucoup dormi cette nuit.

Environ 9 hectares ont brûlé. Alexandre Perreault confirme également que c’est la surchauffe d’un tracteur qui a causé les flammes. Heureusement, le conducteur n’a pas été blessé.

Cet incendie rappelle certainement de mauvais souvenirs à bien des citoyens de Saint-Modeste, alors qu’un violent feu avait fait rage pendant plusieurs jours dans une tourbière en 2014. Des évacuations avaient alors été nécessaires.

Contrairement à 2014, le brasier est situé complètement à l’est du champ, près de la forêt, ce qui a fait en sorte qu’une propagation des flammes à la tourbière a pu être évitée plus facilement.

Avec la collaboration de Guillaume Cotnoir-Lacroix