Il n’aura fallu que quelques heures pour faire disparaitre cet héritage recueilli par de nombreux bénévoles au fil des ans.

«Il y a avait toute sortes d’artefacts sur l’histoire des villages aux alentours et l’histoire du chemin Kempt depuis sa création. Ça pouvait être bien des registres de mariage, des objets usuels de l’époque dans les maisons», énumère le directeur général du village de 170 personnes, Hervé Esch.

«C’est une autre perte que subit la région  du Restigouche en terme de patrimoine», se désole Michel Gaudreau.

Après l’incendie de la maison Busteed et de l’église de Listuguj, dans les derniers mois, c’est un autre coup dur pour le patrimoine de la région, affirme le président de la Société historique Machault et auteur d’un livre portant sur l’histoire du chemin Kempt.

«C’est sûr que c’est une perte au niveau du patrimoine, c’est une perte au niveau de l’histoire parce que ce centre la servait à faire connaître l’histoire de notre région et du chemin Kempt qui était le principal lien terrestre entre la Baie-des-Chaleurs et fleuve Saint-Laurent», rapporte-t-il.

Le feu aurait pris naissance quelques minutes après la fermeture des portes, selon ce voisin.

« Quand l’employée a quitté, entre 5 et 10 minutes après, on a senti le feu et on voyait la boucane sortir du pignon du clocher.»

Il aura fallu plus de deux heures aux pompiers pour maitriser le brasier. La scène est sous enquête.

«À l’arrivée sur les lieux, on avait un incendie qui était situé à l’arrière du bâtiment au niveau de l’entre toit. Il y avait de la fumée au niveau du toit en avant.(…) On n’a pas terminé notre recherche et causes, mais d’ici les prochains jours on va être en mesure de trouver la cause», explique le chef pompier de Pointe-à-la-Croix,Matapédia/Les Plateaux, Pascal Martel.

C’est le rez-de-chaussée et le revêtement extérieur qui auront subi des dégâts importants. Fort heureusement,  les objets et souvenirs qui se trouvaient au sous-sol auraient été épargnés.

« Au niveau archivistique, il y a des copies et archives à la Société historique qui font en sorte que tous n’est pas perdu, sauf que quand même il y avait des documents originaux qu’on ne verra plus», souligne toutefois monsieur Goudreau.

La municipalité qui est propriétaire de l’endroit a la ferme intention de continuer à présenter l’exposition.

«Ce matin, on prend les choses en mains au niveau administratif, assurances et suivi de l’enquête. (…) Évidemment, l’idée c’est de reconstruire comme », commente monsieur Esch.