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Difficile d’acheter une camionnette en Gaspésie

Publié le 6 juillet 2021 à 17:17, modifié le 6 juillet 2021 à 19:15

Par: Patrick Giguère

Les concessionnaires automobiles de la Gaspésie n’échappent pas à la pénurie de puces électroniques qui sévit présentement dans le monde entier. Résultat : il faut compter plusieurs semaines avant de pouvoir mettre la main sur un véhicule neuf.

Depuis le printemps, les inventaires des concessionnaires de la région fondent à vue d’œil.

«Il y a un problème d’approvisionnement du côté asiatique, du côté de la Chine ou du Japon, je ne suis pas certain où elles sont fabriquées.(…) C’est probablement 20-25 unités comparé à une centaine habituellement», raconte le directeur des ventes de Honda New Richmond, Roger Beaudry.

«Je te dirais qu’au mois de mai, ça venu assez bas. Présentement on a huit véhicules dans la cour. (…) On réussit à livrer des véhicules vendus encore ces jours-ci même si on n’a pas beaucoup d’inventaires», dit le propriétaire de chez Armand Chrysler Dodge Jeep Ram , Lucien Leblanc.

«D’avoir le camion que vous rêvez d’avoir quand le client se présente en concession, c’est presque une roulette de casino », s’exclame le copropriétaire de Ford New Richmond, René Leblanc.

La pénurie de cette composante électronique, qui est désormais omniprésente dans les véhicules, force les constructeurs automobiles à ralentir la production de certains de leurs modèles, principalement les camionnettes.

«On a une trentaine de noms sur le tableau. Ils sont vendus, c’est des clients qui ont choisi la couleur du véhicule et attendent de l’avoir. (… ) On n’a pas de date à leur donner », confie monsieur Leblanc.

«Les camionnettes, on a peut-être trois ou quatre clients qui sont en attente et depuis quelques mois pour avoir leur camionnette », poursuit monsieur Beaudry.

Selon la firme J.D Power, dans les 5 premiers mois de 2021, 151 952 voitures d’occasion ont été exportées du Canada vers les États-Unis. Selon les concessionnaires, si vous souhaitez vous départir de votre véhicule usagé, c’est le bon moment.

«L’effet du dollar américain fait monter les prix, parce qu’eux s’approvisionnent de véhicules d’occasion au Canada. Donc ça aussi ça fait baisser nos véhicules d’occasion», souligne monsieur Leblanc.

«On a des clients en ce moment qui nous ont donné leur véhicule d’occasion et qui marche. Ils attendent leur camion patiemment», s’exclame monsieur Leblanc.

Selon les spécialistes de l’automobile, un retour progressif vers la normale n’est prévu qu’à l’automne ou au début de l’hiver 2022.