Arrivée en Gaspésie le 4 juin, Nesrine Brahe occupe depuis vendredi dernier un poste de cuisinière au Dixie Lee de Carleton-sur-Mer.

« J’ai choisi la Gaspésie parce que c’est plus calme. J’ai fait un peu de recherche. (…) Je suis contente. C’est une belle équipe, la propriétaire aussi. »

Voyant que ses offres d’emploi demeuraient sans réponse, la propriétaire qui a choisi de miser sur l’international.

« On s’est tourné vers une agence de Montréal qui nous a enligné vers la Tunisie parce que les gens parlent français. Donc c’est mieux pour l’intégration. Ce qu’on apprécie, c’est que Nesrine et Ahlem ont déjà des cours en cuisine. Elles ont déjà de l’expérience en cuisine donc quand elles arrivent ici, c’est facile de leur montrer» , mentionne Véronique Piché.

Les quelques milliers de dollars déboursés en valent la chandelle, selon la propriétaire. Au point tel que deux autres travailleurs tunisiens sont attendus en avril 2022.

« Moi je me suis tournée vers l’immigration internationale parce que ce que je veux, c’est de donner des vacances à mes employés. C’est de leur donner deux jours de congé par semaine. Ce n’est pas de les faire travailler 50 heures semaine » , explique-t-elle.

Il s’agit d’un contrat de 2 ans qui est renouvelable. Aussitôt arrivée, aussitôt charmée et Nesrine compte bien rester dans la région à long terme.

«La mentalité ici est plus ouverte, il y a de l’aide partout. Malgré que je sois d’une autre religion, d’un autre pays et que je sois musulmane , ils m’aident » , observe la nouvelle arrivante.

Au casse-croûte Mam’Zelle Maria, alors plusieurs employés travaillent six jours par semaine, le processus pour embaucher des travailleurs internationaux la saison prochaine est enclenché.

« Je trouve ça malheureux d’aller à l’extérieur pour aller chercher de la main-d’œuvre alors que je sais qu’on en a beaucoup au Québec. (…) On a une population vieillissante, il y a moins de population. C’est une solution qui s’offre à nous d’aller à l’extérieur », soutient la nouvelle administratrice, Line Berthelot.

La députée de Gaspé somme Québec d’entreprendre des actions concrètes.

« On demande à ce que le gouvernement cible au moins 50% des immigrants en région. (…) Il doit y avoir de la flexibilité dans les programmes. Il fait les assouplir pour permettre à plus d’immigrants de se rendre dans nos belles régions du Québec » ,demande Méganne Perry-Mélançon.

Et d’ici là, les restaurateurs espèrent que leurs clients se montreront compréhensifs, et surtout patients.