La région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine est la quatrième au Québec à entrer en zone verte. Ce nouveau statut permettra aux restaurateurs d’accueillir un maximum de dix clients à la même table. Le copropriétaire du resto-bar Le Nafrageur, Philippe Gauthier, est soulagé.

« Ça fait plaisir. En fait, on voit qu’on s’approche du retour à la normale. C’est sûr qu’en tant que restaurateur, on a tous hâte de revenir à des conditions normales où on est capable de faire notre métier. »

Pour Philippe Gauthier, moins de restrictions signifie plus de clients. « Moins il y a de restrictions, le plus qu’on est capable d’accommoder la clientèle. On a un gros achalandage ici l’été et on a de la misère à satisfaire tout le monde et toute la clientèle qui se présente ici. »

Même si Le Naufrageur profite des assouplissements, le copropriétaire croit qu’il faut demeurer prudent. « Je pense qu’on est capable de vivre avec encore un minimum de restrictions si ça nous permet de tourner la page à un moment donné », dit-il.

Dix personnes provenant d’adresses différentes peuvent maintenant se réunir sur un terrain privé sans distanciation. Pour aller au-delà de ce chiffre, les convives ne doivent pas provenir de plus de trois adresses distinctes. Les citoyens de Carleton-sur-Mer se réjouissent de ces assouplissements, mais ils préfèrent demeurer eux aussi sur leurs gardes.

« Nous autres, on est chanceux dans le fond dans le coin. C’est sûr qu’on a hâte de voir nos enfants et nos petits-enfants. Et le touriste, il est le bienvenu. »

« Faut quand même continuer à avoir une prudence parce que le virus est là encore. »

« Faut être prudent, parce qu’on est dans la zone verte, mais on n’est pas encore tout à fait sortis de tout. »

Les lieux de cultes ne peuvent toujours pas recevoir plus de 50 personnes lors des mariages et des funérailles. Bien que la présidente de la fabrique de l’église Saint-Joseph milite pour la prudence, elle croit que la Santé publique est trop sévère avec les lieux de cultes.

« Nous nous assurons de la distanciation, du nettoyage des mains, de la prise d’informations sur les gens », lance Reinelde Landry. « Nous, on est capable d’offrir la sécurité à 115 ici à Carleton. Et il faut dire que lors des célébrations religieuses, on n’a pas vu d’épanchement qui pourrait nuire jusqu’à présent à la santé publique. »

Dès maintenant, en zone verte et jaune, les citoyens peuvent retirer leur masque au travail. Celui-ci demeure toutefois recommandé comme mesure complémentaire à la distanciation physique et au nettoyage des surfaces de travail. L’été s’annonce donc prometteur pour les entreprises d’ici.