Louise Boulay s’est rendu à Shippagan cette semaine pour le travail. Au cours de la journée du 2 juin, les policiers l’ont appréhendé.

« J’ai demandé, vous m’arrêter pourquoi ? Il a dit qu’on va vous expliquer ça au poste de police » indique Louise Boulay

À son arrivée au Détachement de Lamèque, les policiers l’ont informé des accusations qui seront portées contre elle.

« J’ai dit que je ne signerais pas je ne suis pas coupable. Alors, elle m’a dit qu’on vous amène en prison. J’ai dit, amenez-moi en prison. »

Durant son emprisonnement, Louise Boulay juge qu’elle a été traitée injustement.

« Ils ne m’ont pas donné d’eau ni de nourriture. Je n’ai eu aucune notion du temps qui s’est passé. Sauf que, j’ai éprouvé de la fatigue, car j’ai un problème au niveau de mon coeur. J’ai été diagnostiqué avec de l’angine de poitrine depuis 2018. »

Elle a dû être hospitalisée pour sa condition. À sa sortie de l’hôpital, les policiers l’attendaient. Elle devait quitter immédiatement la province.

« Il a crié après moi que je quittais pour le Québec ce soir. Dans l’état que j’étais, conduire était de mettre ma vie en danger. »

Inquiet pour son ami, Sylva McLauglin n’a pas hésité à la reconduire.

« Ça m’a pris dix secondes à me dire OK, il faut que je la ramène chez elle. Ils veulent qu’elle conduise dans la nuit avec sa condition médicale qu’elle éprouvait à ce moment » explique-t-il.

La GRC ne veut pas commenter l’affaire, mais confirme avoir appréhendé une personne mercredi.

« Le ministère de la Justice et de la Sécurité publique du Nouveau-Brunswick a demandé de l’assistance de la GRC en lien avec une infraction à loi sur les mesures d’urgence qui est survenue à Caraquet et une personne aurait été arrêtée » précise le caporal Hans Ouellette, agent des relations aux médias de la GRC du Nouveau-Brunswick.

Louise Boulay s’attend à porter plainte à la GRC au cours des prochains jours. Elle devra se présenter devant le tribunal au mois d’août.