La Sépaq pourrait-elle en faire plus pour décourager les déplacements entre régions.

« La Sépaq n’effectue présentement aucune vérification qui permette de vérifier les adresses de résidences des locateurs de ses chalets », a indiqué le député des Îles-de-la-Madeleine Joël Arseneau, dans une motion déposée à l’Assemblé nationale jeudi.

La société d’État réplique qu’elle se trouve en totale conformité avec les exigences gouvernementales qui ne recommande pas, mais n’interdit pas non plus les déplacements entre régions.

« Les gens qui proviennent de zone rouge on sait qu’ils transportent avec eux leurs consignes de leur région d’origine s’ils décident que malgré les avertissements de se déplacer d’une région à une autre », souligne le responsable des relations avec les médias à la Sépaq, Simon Boivin.

La Sépaq ajoute que dans les salles à manger de leurs établissements seuls, les personnes provenant d’une région orange peuvent y manger

« Les gens qui proviennent d’une région rouge pour eux ce sera le service aux chambres et on demande la provenance des gens et on tient un registre des gens qui fréquentent la salle à manger », mentionne M. Boivin.

À Percé, le bureau d’accueil touristique affirme que malgré les recommandations gouvernementales, des voyageurs appellent dans le but de visiter la région prochainement.

« Ce qu’on répond c’est que cela est important pour ces gens-là d’être bien au courant d’écouter les consignes de s’assurer de réserver de bien planifier à l’avance leur déplacement, en général les gens sont très coopératifs », relate Marie Leblanc, directrice de la promotion touristique à la Ville de Percé.

Plusieurs commerçants qui avaient prévu ouvrir cet hiver ont finalement choisi de demeurer fermés vu le contexte sanitaire

« Il y a une certaine forme de promotion, mais on est plus dans un positionnement de notoriété de demeurer dans la tête des gens, mais sans lancer une invitation ouverte de venir profiter de l’hiver percéen », ajoute Mme Leblanc.

Le Géoparc Mondial UNESCO de Percé, qui a vu son achalandage hivernal augmenté de façon marquée ces dernières années, a mis plusieurs projets en veille, les sentiers demeurent tout de même accessibles. L’organisme a revu sa stratégie pour attirer les Gaspésiens.

« On ne peut pas savoir qui vient d’où, mais c’est surtout des gens de la place qui vont venir, des alentours. Venir faire une belle randonnée la fin de semaine je pense qu’il apprécie vraiment ça », explique la responsable aux communications du Géoparc Mondial UNESCO de Percé, Émilie Trudel-Vibert.

Les acteurs du milieu visent maintenant sur les prochaines années pour continuer développer le tourisme hivernal.