« On joue autant avec la sécurité des paramédicaux, que des usagers », déplore la députée de Gaspé, Méganne Perry-Mélançon.

Contrairement au sud de la Gaspésie, une grande partie des ambulanciers du nord de la Péninsule sont toujours assujettis à l’horaire dit de faction ou sur appel.

« C’est un employé qui se doit de travailler à partir de la maison se doit d’être dans un délai de 5 minutes de la caserne », Maxim Dufresne, chef aux opérations régionales, Gaspésie Nord.

Le temps que les ambulanciers se préparent à la caserne, le délai réponse est de 8 minutes, soit beaucoup plus que les paramédicaux payés à l’heure

« Parce que les gens sont présents physiquement à la caserne ou parfois dans l’ambulance donc on calcule un délai maximal de 60 secondes », soutient M. Dufresne.

L’autre problématique observée est que l’horaire de faction fait en sorte que le quart de travail des ambulanciers s’échelonne sur une semaine.

« 24h sur 24, ça veut dire un appel à 7h00 le matin, un à 8h00 le soir un à 2h00 du matin un à 10h00 l’avant-midi, un moment donné ça devient vraiment épuisant pour les paramédicaux », déplore le vice-président aux relations de travail de la Fédération des employés du préhospitalier du Québec, Jérémie Landry

8 heures de repos sont obligatoires par tranche de 24h et si l’employé a eu une charge de plus 12 heures par tranche de 16h. Cela crée donc des absences.

« Gaspé nous sommes dotés d’un horaire dit à l’heure seulement une, donc cet horaire-là est appelé à ‘backer’ le secteur de Rivière-au-Renard », explique le chef aux opérations régionales.

Au nord de la Gaspésie, seuls Sainte-Anne-des-Monts et Gaspé possèdent chacune une seule ambulance à l’horaire dit à l’heure.

C’est le ministère de la Santé qui gère ces horaires, la région étant déjà aux prises avec des difficultés de recrutement les horaires de factions sont un frein supplémentaire, car peu attirant.

« 2018 le ministère avait injecté 5.8 millions pour tout le territoire sud de la Gaspésie alors pour couvrir une partie de Sainte-Anne-des-Monts et des villes avoisinantes ce ne serait pas des sommes énormes », soulève la députée de Gaspé.

La députée implore donc le ministre de la Santé d’en faire une priorité.