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La grande famille du CISSS de la Gaspésie

Publié le 11 février 2021 à 16:17, modifié le 11 février 2021 à 16:42

Par: Patrick Giguère

La gestion du CISSS de la Gaspésie est à nouveau visée par du favoritisme à l’embauche. La mise sur pied d’une équipe SWAT COVID-19 par la PDG Chantal Duguay soulève bien des questions. Elle est constituée de membres de sa famille.

La situation est bien connue dans le paysage gaspésien et dénoncée depuis bon nombre d’années.

« Ça crée un climat de travail extrêmement difficile pour tous ceux et celles qui voient ça aller. Ca démotive les gens et où il peut y avoir une certaine forme d’intimidation et de muselage et d’harcèlement psychologique face à ceux et celles qui essayaient de dénoncer cette situation-là » , dénonce le député péquiste de Bonaventure, Sylvain Roy.

« Il y a entre 750 à 800 infirmières. Donc, il y a déjà des gens sur place qui n’ont pas de liens familiaux et qui pourraient effectuer ces emplois-là. Souvent ce que l’on voit, ça se concentre dans Rocher-Percé », explique le président du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est-du-Québec (SIIIEQ), Pier-Luc Bujold.

Dans l’organigramme du SWAT COVID-19, on retrouve entre autres la sœur, la belle-sœur ainsi qu’une amie proche de la PDG Chantal Duguay. Le conjoint de la directrice adjointe, Johanne Méthot, leurs deux enfants ainsi que sa sœur sont aussi sur la liste de paye du CISSS.

« Moi la question que je me pose c’est : comment ça se fait que les autorités du ministère de la Santé ne regardent pas plus attentivement ce qui se peut se passer en Gaspésie » , s’exclame le président du Conseil central Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Serge St-Pierre.

« Moi en tant que député, si j’embauchais mes frères, mes enfants ou ma conjointe, je serais immédiatement crucifié » , fulmine monsieur Roy.

« En aucun temps, les liens familiaux ne doivent favoriser un candidat. Toutefois, ils ne devraient pas non plus discriminer les personnes qualifiées », a précisé l’adjoint par intérim à la PDG et aux relations avec les médias du CISSS de la Gaspésie, Jean Morin.

Mardi dernier, Ann Béland qui siégeait au conseil d’administration a quitté son poste de manière fracassante.

« Si la responsable du CA qui s’occupe de l’éthique à l’intérieur du CISSS démissionne, parce qu’il y a de l’opacité dans les ressources humaines, qu’on ne vienne pas me dire qu’on ne le savait et qu’on ne sait pas mêlé de l’embauche de membres de sa famille » , ajoute monsieur Roy.

Une enquête est réclamée pour que la lumière soit faite une fois pour tout.

« Le mot à dire c’est : transparence. Il y a eu des faits qui ont été mis sur la place publique et je pense que toute l’enquête doit être faite de façon transparente et que la population a le droit de savoir qu’est-ce qui s’est passé » , dit monsieur Bujold.

Appelé à commenter, le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, n’a pas répondu à notre demande d’entrevue.