« Présentement, on est souvent ralenti par le trafic parce que les gens ne reconnaissent pas que c’est un pompier qui peut être en arrière d’eux ou un pompier qui s’en vient.Ça va être une indication, que quand il y a un clignotant vert, c’est un pompier. On demande le chemin s’il vous plaît » , mentionne le directeur du service incendie de Saint-Siméon-de-Bonaventure,Ghislain Gagné.

« Moi je trouve que c’est une excellente nouvelle. Ça fait des années qu’on attend ça. (…) Ça vient réduire le temps de déplacement sur le territoire. C’est vraiment son utilité à la base » , explique le coordonnateur de la sécurité incendie de la MRC de Bonaventure et chef pompier de New Carlisle, David Thibault.

Un outil qui sera plus que nécessaire.

« Le public devra s’adapter à ça, le feu vert. Vous savez, j’ai un véhicule d’urgence et avec des lumières et des fois ce n’est pas évident de faire comprendre aux gens qu’on veut le passage. Ça va être la même affaire pour les pompiers » , redoute le directeur du service incendie de la MRC de la Matapédia, Ghislain Paradis.

Pour que les sapeurs puissent munir un clignotant dans le pare-brise de leur voiture, les municipalités doivent donner leur aval.

« Au niveau de la MRC de Bonaventure, je crois que la plupart des services incendies vont embarquer dans ce projet-là. (…).Il y a une formation qui est prévue par l’École nationale des pompiers du Québec et ensuite il faut se présenter au niveau de la SAAQ pour la suite des choses » , souligne monsieur Thibault.

Même s’ils actionnent leur clignotant vert, les pompiers devront respecter le Code de la sécurité routière.

« Ça ne permet pas aux pompiers de faire de la vitesse. Ça ne permet pas aux pompiers de faire le cowboy avec ça (…) Il y a quand même des contraventions de prévues pour contrer les pompiers qui vont faire le cowboy des fois » , assure-t-il.

Le projet pilote réalisé entre 2015 et 2020 en Outaouais et Bécancour a fait ses preuves.

« Dans les deux MRC, les résultats ont donné que c’est 68 % des déplacements qui dépassaient les deux minutes. Donc, il y avait une nette amélioration dans le déplacement des pompiers (…) Durant les 5 ans et il y a eu zéro accident, zéro contravention et aucune plainte aux chefs non plus » , confirme l’un des instigateurs du groupe feu vert pour les pompiers volontaires du Québec, Jean-Guy Poulin.

Alors si vous constatez dans votre rétroviseur qu’une voiture muni d’un feu vert vous suit, rappelez-vous qu’il s’agit d’un pompier qui essaie de se frayer un chemin pour aider une personne.