Ce matin, au club de motoneige Mont-Carleton, des motoneigistes qui arrivent de toutes les directions… une situation parfaitement normale.

Par contre, au cours des dernières heures, l’ambiance amicale de la motoneige en Gaspésie a laissé place à un manque de civisme de la part de motoneigistes venus d’ailleurs. Denis Henry, président du club de Carleton-sur-Mer explique:

« Nous avons eu la visite de motoneigistes de l’extérieur de notre région, c’est-à-dire qu’ils venaient de la grande région de Montréal et Québec… et les gens ont voulu manger ici au club. Malheureusement, je dis bien malheureusement, on a dû les refuser car ils provenaient d’une région en zone rouge. »

Pourtant, les mesures sanitaires sont claires rappelle Yv Bonnier-Viger, directeur de la Santé Publique en Gaspésie.

« On se rappelle qu’il n’est pas recommandé de voyager d’une région à l’autre, autant que possible. Mais je comprends qu’il n’y a pas de la neige partout. »

Les régions n’étant pas fermées, impossible donc d’empêcher les gens d’ailleurs de vouloir venir profiter des pistes de motoneige ici…

« Il y a un groupe qui était très fâché. Même qu’ils ont parlé fort à nos employés…Mais c’est une contrainte sanitaire. Ce n’est pas un caprice du club Mont-Carleton, c’est une mesure sanitaire. Il faut faire très très attention. », poursuit monsieur Henry.

Heureusement, la plupart des motoneigistes de passage comprennent que les régions comme la Gaspésie tiennent à garder leurs stabilités épidémiologiques. Une situation parfaitement compréhensible pour ce petit groupe de motoneigistes venus de la région de Thetford:

«Dans les hôtels, on mange dans nos chambres. On respecte tout. Ça nous permet quand même de faire des belles randonnées et de sortir dans votre belle région.»

Du côté des hôteliers, on nous assure que tout est fait pour recevoir les motoneigistes dans les meilleures mesures sanitaires. Stéphane Boudreau, co propriétaire de l’Hostellerie Baie-Bleue, explique:

«On s’est muni d’équipements électrostatiques pour désinfecter les chambres. C’est à la fine pointe de la technologie. Donc, on veut s’assurer que notre personnel, notre clientèle demeurent en sécurité.»

Et afin d’augmenter la sécurité justement, des barrages routiers pourraient faire leur apparition pour contrôler l’accès à l’Est-du-Québec à la semaine de relâche. Le gouvernement Legault évalue tous les scénarios. Entre temps, certains espèrent que cette pandémie sera bientôt derrière nous.

«On a hâte que ça revienne à la normale.», conclue Stéphane Boudreau.