Les hôteliers prêts à accueillir les résidents des zones rouges
Publié le 5 février 2021 à 18:19, modifié le 5 février 2021 à 18:19
Par: CIMTCHAU
Pas question pour les établissements d’hébergement au KRTB de refuser d’accueillir des clients de zones rouges. Notre équipe a fait le test. Les propriétaires imposent plusieurs conditions aux visiteurs.
L’un de nos journalistes a appelé plusieurs hôtels pour savoir comment ils allaient gérer l’arrivée d’une famille de la zone rouge dans leur établissement : «On est une famille de trois, on vient de Montréal, ça ne pose pas de problème ? Non, ça ne pose pas de problème tant que vous suivez les règlements de votre région ça ne pose pas de problème.» Ils ont donné des consignes claires sur les mesures à appliquer, mais certains reconnaissent qu’ils ne pourront pas surveiller toutes les allers et venues et qu’ils font aussi confiance à la responsabilité de leur client.
Même en zone orange, un visiteur d’une région rouge doit respecter les consignes de son lieu de résidence à savoir : couvre-feu à 20h et interdit d’aller en salle à manger des restaurants. «Évidemment pour les gens qui viennent des zones rouges, on n’a pas le choix, il faut les traiter en zone rouge, ils le savent là», affirme le propriétaire de l’hôtel Universel, Gilles Lortie.
«On ne peut pas sortir de l’hôtel, aller se promener, je vous dirai même que si vous vous promenez trop souvent le soir dans l’hôtel vous risquez de vous faire avertir par la réception», affirme au téléphone un hôtelier que nous avons contacté. «On n’est pas la police. On explique, on dit aux gens, mais on ne peut pas les suivre, mais on le dit et ils ne pourront pas dire qu’on les a pas averti», ajoute un autre.
Pour la partie hôtellerie, la gestion devrait être relativement simple, c’est pour la partie restauration que cela pourrait être plus compliqué entre ceux qui auront accès à la salle à manger ceux qui devront rester dans leur chambre. «On sert les déjeuners à la chambre, et le soir le souper servi aux chambres. Écoutez on commence à être habitués, ça fait des mois qu’on fait ça», explique Gilles Lortie.
Même chose pour les chalets dans les parcs de la Sépaq. «En ce qui a trait au couvre-feu qui est effectivement différent d’une région à celui d’une région orange, on demande aux gens de se responsabiliser. (…) si on constate qu’une personne ne le respecte pas, à ce moment-là il pourrait y avoir un avertissement», confirme le responsable média de la Sépaq, Simon Boivin.
Tourisme Bas-Saint-Laurent est confiant que tout se passe bien. «Ils savent ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Il va de la survie de l’ouverture de nos régions. Si on respecte les mesures on va être capable d’opérer. Et si on continue d’opérer peut-être que cet été on va avoir un été touristique comme on l’a eu l’été passé», rassure le directeur général Pierre Lévesque.