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Charlevoix (encore) en zone rouge, des résidents s’insurgent

Publié le 3 février 2021 à 16:50, modifié le 3 février 2021 à 16:52

Par: CIMTCHAU

La région de Charlevoix n’enregistre que seulement cinq cas actifs sur l’ensemble de son territoire. Pourtant, tout comme le reste de la Capitale-Nationale, elle demeurera en zone rouge.

Incompréhension, stupéfaction et colère, les Charlevoisiens s’expliquent mal la décision du gouvernement du Québec.

« C’est une injustice, carrément une injustice », s’insurge le conseiller municipal Claude Harvey.

« Ça me choque un peu, mais il faut aller avec les règles que le gouvernement nous demande. C’est choquant, mais qu’est-ce que tu veux on n’a pas le choix ! », s’exclame un résident rencontré.

Pour le CIUSSS de la Capitale-Nationale, il est trop tôt pour recommander un allègement des mesures sanitaires dans la région.

« Oui, du côté de Charlevoix ça s’est amélioré dans les dernières semaines, on n’a moins de cas actifs présentement, mais ce qui importe c’est de s’assurer que la situation soit le plus stable possible », explique le directeur de la Santé publique de la Capitale-Nationale, Dr. André Dontigny.

Le maire de la Petite-Rivière-Saint-François va encore plus loin.

« Si on ouvre Charlevoix, ça veut dire que tous les gens de la ville vont venir chez nous aux restaurants. La logique (du CIUSSS) est là », défend Gérald Maltais.

Les élus municipaux des deux MRC avaient d’ailleurs refusé de faire pression au gouvernement afin d’alléger les mesures sanitaires. Une décision que digère mal le propriétaire du seul centre de conditionnement physique privé de la région.

« C’est choquant, parce que je suis le seul centre de conditionnement ici. Je suis là pour bonifier la santé des gens, éloigner les bobos, tenir le mental en santé… Je ne comprends pas », se désole Yan Gagnon, propriétaire du centre de conditionnement physique Form-O-Max à Baie-Saint-Paul.

Les restaurateurs ne bénéficieront pas non plus d’allègements. Certains avaient toutefois décidé de ne pas rouvrir, peu importe la décision du gouvernement, prévoyant le coup.

« Je préfère attendre une ouverture officielle. Si on a à rouvrir un restaurant, c’est du stock qu’on rachète, mais c’est aussi des stocks qu’on risque de perdre. Pour un mois, deux semaines, trois semaines, ça ne vaut pas la peine », explique Nicholas Bellon, propriétaire du restaurant Ah la Vache ! à Baie-Saint-Paul.

Le premier ministre a néanmoins laissé la porte ouverte à de possibles allégements supplémentaires le 22 février prochain, si la situation épidémiologique à Québec devait s’améliorer. Le conseiller municipal Claude Harvey se fait sceptique.

« Ce qui me fait surtout peur, c’est que dans deux semaines, on nous dise : C’est la semaine de relâche, c’est dangereux, vous devez rester en zone rouge ».