Tous se croisent les doigts pour que la situation dure le plus longtemps possible et qu’on puisse même passer à une couleur inférieure. En général, les réactions sont plutôt bonnes. Bien que certains pensent qu’on ne tient pas les promesses faites.

Avec le retour de l’arc-en-ciel en trois couleurs au Québec. La Gaspésie redevient orange, tout comme les Îles… Mais Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine, lui, voit rouge.

«Il y a une grande déception de voir que le gouvernement n’a pas respecté son propre code d’alerte de couleurs, d’alerte régionale.»

Député des Îles à l’Assemblée nationale, l’homme en a contre la politique qui ne veut pas blesser les grands centres.

«De revenir au orange, il n’y a pas une grosse différence avec la catégorie rouge. C’est-à-dire que les restrictions sont encore extrêmement lourdes, alors que le bilan est significativement meilleur.»

Une situation qui incite quelques-uns au sarcasme nous raconte monsieur Arseneau:

«Comme me disait un citoyen : combien de cas sous la barre du zéro faudra-t-il avoir pour qu’on reconnaisse que nos efforts ont porté fruit.»

Si certains serrent les dents, d’autres peuvent enfin respirer. C’est le cas pour le Musée Acadien du Québec et sa directrice, Rachel Lapointe:

«On est très contents de pouvoir ouvrir à partir de lundi au public. On a une nouvelle exposition qui va ouvrir à ce moment-là, également. Donc, c’est une belle opportunité, on est très contents .»

Fermés depuis plus d’un mois, les gyms, restaurants et musées pourront enfin revoir leur clientèle.. André Nadon, directeur du gym Amplitude de New Richmond, explique que la nouvelle a provoqué de belles répercussions:

«Déjà, hier soir quand la nouvelle est sortie à 5h, les textos rentraient, les courriels rentraient, les téléphones ont sonné… la clientèle attendait ça!»

Tous devront s’adapter aux règles longuement répétées par le premier ministre et la santé publique. Pour l’équipe de Michel Poirier au restaurant le Héron, c’est du déjà vu… avec une nouvelle nuance:

«Y’a quelques dispositions différentes. Comme les gens qui vont prendre des repas pour emporter, eux n’ont pas besoin de réserver… les gens qui veulent venir au restaurant vont devoir avoir une réservation. En plus, on a pas le droit de laisser entrer, dans le restaurant, des gens d’autres régions. Donc, on va devoir jouer à la police.»

La Gaspésie et les Îles ont bien fait leur devoir et si la région veut passer à un autre code de couleur, il faudra que tous fassent leur part. Yv Bonnier-Viger, directeur de la santé publique en Gaspésie martèle le message souvent entendu:

«C’est sûr qu’il faudra garder notre situation épidémiologique au niveau où elle est présentement et pour faire ça, il faut continuer à respecter rigoureusement les mesures de base.»

Au cours des prochaines semaines, la santé publique aura à l’œil les divers variants de la maladie. Les cas recensés au Québec sont dans les grands centres et les autorités ont bon espoir de les contrôler. La Gaspésie pourrait se voir octroyer une autre couleur avant longtemps selon le docteur Bonnier-Viger:

«On pourrait, éventuellement, revenir aux paliers de couleur comme tels, en fonction de la réalité régionale.»