Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Nouvelles

Exclusif

Un document de 34 pages sur les déboires de la SÉMER

Publié le 2 février 2021 à 17:33, modifié le 3 février 2021 à 13:48

Par: CIMTCHAU

L’ex-maire de Saint-Paul-de-la-Croix, Simon Périard, poursuit sa croisade contre la SÉMER. Il revient à la charge aujourd’hui en rendant public un document peu flatteur de 34 pages qu’il a rédigé sur l’entreprise.

Après avoir fait chou blanc dans sa demande d’enquête publique sur la SÉMER au gouvernement du Québec, Simon Périard retrace dans ce document les débuts de l’organisme en plus de partager son expérience avec les dirigeants de celle-ci.

En entrevue avec l’auteur de ces lignes ce matin, Simon Périard n’est pas passé par quatre chemins pour expliquer sa démarche.

« La journée où j’ai posé des questions, où j’ai posé ma première question à l’interne au niveau de la SÉMER, on m’a donné l’impression qu’on ne voulait pas aborder le sujet, qu’on voulait évacuer la question. C’est tout ce qu’il fallait pour susciter mon intérêt », explique-t-il.

Plusieurs reproches

Dans le document dont notre équipe a obtenu une copie, Périard reproche plusieurs décisions aux dirigeants de la SÉMER au fil des années, notamment sur le choix de la technologie qui visait à produire initialement du gaz naturel liquéfié, une technologie qui n’avait pas fait ses preuves à l’époque selon lui.

Il revient à nouveau sur un supposé climat d’intimidation qui régnait lorsque des questions étaient posées sur la SÉMER. « Nous étions entre l’inconfort et l’impatience de l’absence de résultats tangibles et la peur de vexer les administrateurs qui représentent la MRC au conseil d’administration de l’entreprise », détaille la publication.

L’actionnariat

L’ex-politicien soulève également des questions sur la Ville de Rivière-du-Loup, qui est cliente de l’organisme en plus d’en être actionnaire à 40%. Une situation particulière selon Périard puisque la Ville a à décider du tarif qu’elle chargera à ses citoyens, qui veulent payer le moins cher possible, alors que la SÉMER, elle, souhaite augmenter ses revenus.

Il note avec justesse que la Ville de Rivière-du-Loup s’est abstenue de commentaires lors de la plus récente hausse de 2$ du tarif par citoyen, contrairement à plusieurs élus des autres MRC qui envoient aussi leurs matières organiques à l’usine de biométhanisation.

« Il serait difficilement envisageable que les élus de la MRC de Rivière-du-Loup fassent part de leur mécontentement aux actionnaires de la SÉMER, qui ne sont nul autre qu’eux-mêmes », mentionne le texte.

Des doutes sur le gain environnemental

À plusieurs reprises dans le document, Simon Périard revient sur l’aspect environnemental du projet. Les études qui doivent montrer que le procédé de biométhanisation et tout ce qu’il implique (nouvelle collecte des matières organiques, transport des matières vers le site, énergie utilisée par l’usine, etc.) n’ont jamais été rendues publiques.

Il émet donc des doutes à savoir si ce procédé est plus bénéfique que d’envoyer ces matières au site d’enfouissement.

« Si de telles études existaient et qu’elles démontraient une réelle diminution des rejets de CO2 dans l’atmosphère, l’entreprise s’en vanterait plutôt que d’entretenir le mystère sur la réelle performance du procédé. » – Extrait du document de Simon Périard

L’ancien maire, qui se dit maintenant observateur politique, enverra maintenant son document aux instances gouvernementales et aux différentes MRC de la région, dans l’espoir de créer un vent de changement. Vous pouvez consulter le document complet au bas de l’article.

Comprendre la SÉMER