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Les ados, oubliés de la pandémie?

Publié le 2 février 2021 à 16:14, modifié le 2 février 2021 à 16:14

Par: Louis-Philippe Morin

En temps de pandémie, tout le monde ou presque a bénéficié d’un programme, d’une aide gouvernementale ou d’un soutien quelconque. Pourtant, les jeunes, eux, ont été quelque peu oubliés.

École à distance, couvre-feu, distanciation sociale, mesures sanitaires… les jeunes, et en particulier les ados, ne l’ont pas eu facile au cours de la dernière année. Pour Christian Caissy, directeur de la Maison des Jeunes le Trèflerie de Maria, ceux qui fréquentent l’établissement ont le sourire moins facile:

«Malgré tout ce qu’on a pu entendre, ils ont suivi, quand même, les consignes. Mais, ils trouvent ça difficile.»

Ceux qui suivent les jeunes de près, professeurs, intervenants ou spécialistes estiment que le stress et l’anxiété, rarement apparentés aux jeunes, commencent à les ronger. Anne Bernier, présidente du Syndicat des Travailleurs de l’Enseignement de l’Est du Québec (STEEQ), raconte ce qu’elle voit:

«C’est un contexte de pandémie… Énormément de résilience, mais aussi, beaucoup d’anxiété, d’insécurité face à tout ce qui se passe.»

Cette dernière année nous fait découvrir le courage de la jeunesse… mais que ces derniers auront manqué des rendez-vous importants : bal des finissants, voyages ou rencontres entre amis. Monsieur Caissy est à même de constater ce que les jeunes reprochent à la pandémie:

«Pour certains jeunes, tout va très bien, ils s’adaptent et il n’y a pas de problème. Ce n’est pas tout le monde qui développe du stress nécessairement. Mais, il y a des jeunes qui m’ont dit : on aurait aimé ça, nous aussi, vivre notre jeunesse. Ils ont l’impression qu’ils se sont fait voler une partie d’un moment important de leur vie .»

Les adultes se questionnent à propos des impacts de cette pandémie sur les ados… mais ceux-ci sont dans le moment présent. Quand on leur demande comment ils vivent la pandémie, ils sourient et nous parlent de leurs activités préférées:

«Jouer à des jeux vidéos.»

«Je joue aux jeux vidéos.»

«Je vais dehors et je joue aux jeux vidéos.»

«J’écoute la télé, je relaxe chez nous..»

Les jeunes passent donc beaucoup de temps devant les écrans. Une inquiétude pour Christian Caissy:

«C’est surs que le fait qu’ils font moins d’activités, ils voient moins leurs amis. On va se tourner souvent vers les technologies qui peuvent apporter des avantages… que ce soit pour l’apprentissage, pour sociabiliser. Mais ça peut aussi avoir des impacts négatifs sur la santé mentale.»

Anne Bernier fait le même constat… le temps des écrans doit diminuer et il faudra inciter les jeunes à sortir prendre l’air… L’avenir nous dira quelles seront les traces qu’aura laissé la pandémie.

«Faut continuer d’être positifs dans tout ça et de les consolider… et voir à quel point c’est une génération exceptionnelle de passer à travers tout ça.»