Même si la glace est encore trop mince ou quasi-inexistante sur la rivière Restigouche et la Baie-des-Chaleurs, les téméraires, eux, sont bien présents.

« On en voit quelques-uns. Si on regarde aussi sur la rivière et le pont interprovincial, on voit des gens qui s’aventurent sur la glace » , observe le directeur des services incendies de Pointe-à-la-Croix, Matapédia et les Plateaux, Pascal Martel.

« Normalement la Baie est toute gelée. Cette année, c’est beaucoup plus chaud et ce n’est pas recommandé d’aller sur la glace présentement » , poursuit le chef de brigade de Charlo, Gaétan Sivret.

Pas plus tard qu’hier soir, à Dalhousie Junction, trois pêcheurs d’éperlans qui se trouvaient sur la banquise, ont dû être secourus par les pompiers après qu’un morceau de glace s’est détaché les emportant vers le large.

« Quand on les a appelés, ils nous avaient dit que quand ils avaient fait leur trou, il y avait à peu près 10 pouces de glace, mais avec les marées qui montent et descendent, la glace a cassé et ils s’en sont allés » , relate monsieur Sivret.

Lors de notre passage, quelques pêcheurs aguerris qui n’avaient pas froid aux yeux étaient installés confortablement dans l’attente qu’un poisson morde à l’hameçon.

Selon les statistiques de la Société de sauvetage, dans les Maritimes, 25 % des décès survenus par noyade entre 2013 et 2017 sont liés par des activités de pêches, contre 17% au Québec.

« Pour s’aventurer en patin et pour la pêche sur la glace, c’est 10 centimètres. Si on veut s’aventurer en motoneige, on parle d’une épaisseur de minimum 12 centimètres » , précise monsieur Martel.

« Nous autres on met quand même la vie de nos pompiers en danger, ce n’est pas juste la vue de ces personnes, mais c’est des vies. Il faut faire très attention. (…) Il ne faut pas oublier que si on ne peut pas aller les récupérer, il va falloir qu’on appelle à Halifax et c’est trois heures avant qu’un hélicoptère arrive ici » , fait savoir monsieur Sivret.