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Le couvre-feu nécessaire en Gaspésie?

Publié le 1 février 2021 à 16:01, modifié le 1 février 2021 à 16:01

Par: Louis-Philippe Morin

Le couvre-feu est-il toujours nécessaire en Gaspésie ? François Legault laissait entrevoir la semaine dernière que cette mesure devrait demeurer partout au Québec. Des assouplissements devraient être annoncés demain à 17h.

Lorsqu’on évoque la possibilité que le couvre-feu soit maintenu, les réactions, sur le terrain, sont polarisées. Si pour certains, la restriction ne change rien à leur rythme de vie, pour d’autres, cette mesure sanitaire n’a plus sa place… et il faut réévaluer sa nécessité.

Depuis 6 jours, les statistiques révèlent qu’il n’y a aucun cas nouveau de COVID-19… et seulement un cas actif dans toute la Gaspésie. Pour plusieurs, les gens d’ici ont fait leur devoir et méritent une plus grande liberté. Kristina Michaud, député bloquiste, estime qu’un desserrement est indiqué:

«Mais là, je pense que les Gaspésiens, les Bas- Laurentiens nous ont montré qu’ils étaient en mesure de respecter les règles et on le voit dans les chiffres.»

Même son de cloche au provincial. Pour Sylvain Roy, député de Bonaventure, il faut une récompense pour la bonne performance des Gaspésiens.

«On a des jeunes qui ont besoin de sortir, d’aller faire du sport, de se rencontrer après 8h. On a du monde qui veut sortir aussi et ils ne pourront pas le faire… c’est sûr qu’il y a des gens qui considèrent que c’est correct. Mais moi, je pense que c’est un peu fort en café et on devrait annoncer la fin du couvre-feu.»

Le député de Bonaventure se demande, du même souffle, si le gouvernement prête oreille aux régions.

«Ça me rappelle un peu comme un enseignant dans une classe où, s’il y a des élèves à problème, il va punir toute la classe.»

Si le politique trouve qu’un couvre-feu n’est plus réellement nécessaire en région… la réaction citoyenne diverge. Ces trois hommes interrogés ce matin, pense que le couvre-feu, bien que restrictif, promet des jours meilleurs.

«C’est sûr que c’est pas mal dull pour beaucoup de gens. Je te dirais… en général, ça ne m’atteint pas.»

«Moi, ça me dérange pas; de toute façon, je suis à la maison le soir.»

«Si ça peut aider à ce qu’on redevienne normal plus vite, ça ne me dérangerait pas, non.»

La fin du couvre-feu n’est peut-être pas pour demain… par contre, un assouplissement est attendu pour les commerces non essentiels. Une nouvelle qui soulagerait le monde des affaires. Kristina Michaud estime qu’un desserrement est nécessaire:

«Mais je pense qu’un certain relâchement pour permettre aux commerçants de rouvrir, ça serait bien accueilli dans la région.»

Denis Gauthier, maire de Saint-Siméon, loue la patience des gens d’ici.

«La plupart des citoyens sont quand même assez résilients, ici à Saint-Siméon. Les commerçants aussi… sont même patients. C’est certain que la patience a ses limites.»

Pour les élus municipaux de la région, comme monsieur Gauthier, on tient un discours commun : il est important de reconnaître le caractère distinct des régions comme la Gaspésie.

«Ma réaction première c’est que, du moins j’espère, c’est que le gouvernement va reconnaître que les réalités en région ne sont pas les mêmes que dans les grands centres.»

Plusieurs maires de la Baie-des-Chaleurs, à micro fermé, souhaitent un traitement égal à la performance sanitaire de leur population.

Tous les yeux, toutes les oreilles seront rivés, demain, au discours du premier ministre. En attendant de savoir quelles seront les nouvelles mesures sanitaires, toute la Gaspésie retient son souffle.