Les défis des traverses hivernales
Publié le 4 janvier 2018 à 15:37, modifié le 4 janvier 2018 à 15:40
Par: CIMTCHAU
La navigation sur le fleuve est complexe ces jours-ci. On l’a constaté hier, le traversier entre Québec et Lévis est resté coincé dans les glaces pendant 4 heures. Dans Charlevoix, deux traverses doivent être ouvertes à l’année. C’est le cas à L’Isle-aux-Coudres-Saint-Joseph-de-la-Rive, qui doit faire face à certains défis l’hiver.
Beau temps, mauvais temps, les citoyens de l’Isle-aux-Coudres comptent sur leur traversier. Il arrive toutefois, l’hiver, que la glace cause des maux de tête au capitaine. «C’est plus lors des manœuvres d’accostage, des fois il se fait des amoncellements de glace, aux abords des quais. Des fois la manœuvre peut être un peu plus longue, un peu plus compliquée», explique le directeur de la traverse, Pierre Tanguay.
Les membres de l’équipage ne redoutent en rien les tempêtes de neige. «Le fleuve c’est plus facile à naviguer que sur des routes. La tempête ça ne nuit pas du tout aux déplacements du navire. C’est plus les matelots qui ont plus de travail pour dégager le pont, dégager les aires d’attente», explique-t-il.
Ce qui facilite la navigation de ce traversier, le Joseph-Savard, c’est la forme de sa coque, qui est en ballon de football. Le brise-glace peut donc repousser sans problème les glaces qu’il croise sur son chemin. «Le bateau est conçu pour affronter des conditions de glace, mais pas des conditions extrêmes. Advenant qu’on serait vraiment mal pris, qu’on ne pourrait plus naviguer, on va déclencher un plan d’urgence, avec la municipalité. On va appeler les services d’urgence aussi.»
L’espacement des traverses permet d’éviter beaucoup de retards en hiver. Quand il y en a, ils sont généralement causés par les transports en ambulance, et non pas par les conditions hivernales. 250 sont effectués chaque année.
Cette année, en raison du froid, les glaces se sont formées beaucoup plus rapidement qu’à l’habitude.